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Quand des vignerons proposent des repas chez eux

La vigne - n°81 - octobre 1997 - page 0

Pour améliorer les conditions de dégustation tout en accueillant les visiteurs d'une manière conviviale, des vignerons proposent des repas à la propriété qui associent cuisine de terroir et découverte des vins.

Pour améliorer les conditions de dégustation tout en accueillant les visiteurs d'une manière conviviale, des vignerons proposent des repas à la propriété qui associent cuisine de terroir et découverte des vins.

Il est plus agréable de déguster au cours d'un repas, installé tranquillement à table, plutôt que debout au caveau en plein après-midi , souligne Chantal Audouin, du château Valrose, à Saint-Estèphe (Gironde). Avec son mari, Jean-Louis, ils ont repris cette propriété de 5 hectares en 1986. Depuis 1992, ils proposent aux amateurs de vin de partager leur table à midi. Pour 140 F tout compris, le menu unique offre une cuisine de terroir qui reprend toutes les spécialités régionales, du Pays basque jusqu'aux Charentes, en passant par le Médoc. A deux, ils peuvent animer chacun une tablée de douze personnes. ' Nous avons le temps de répondre à toutes les questions des gens alors qu'au caveau, nous sommes souvent bousculés ', précise-t-elle.Au départ, la démarche répondait à une nécessité économique, pour trouver un revenu complémentaire après le gel de 1991. Elle s'est pérennisée car au-delà de l'impact très positif sur les ventes à la propriété, ils apprécient la convivialité de ces rencontres. ' En dix ans, nous avons constitué un réseau de clients qui nous permet de vendre en direct plus de la moitié de nos 35 000 bouteilles. Mais nous nous sommes aussi fait de vrais amis ', ajoute-t-elle.Dans les Pyrénées-Orientales, le château de Jau propose depuis vingt ans, des repas aux visiteurs de la fondation d'art contemporain, installée dans les anciens bâtiments de la propriété. Au menu, pain à la tomate et jambon serrano, puis grillades catalanes au feu de bois, fromage de Roquefort et glaces, chaque plat étant associé à un vin.' Nous offrons toujours la même formule. Notre but n'est pas de faire découvrir des mets mais des vins ', explique Estelle Dauré.La formule, saisonnière, dure de juin à septembre. A midi, elle reçoit les amateurs au château de Jau, à Cases-de-Pènes, et le soir au mas de Paulilles, à Port-Vendres. En juillet et août, un oenologue vient l'assister car il peut y avoir jusqu'à cent quarante personnes présentes. ' Lorsque les gens ont le choix, ils n'hésitent pas. Je reçois de moins en moins au caveau et de plus en plus à table ', constate-t-elle.Sans publicité, simplement par le bouche à oreille, ces deux lieux accueillent de 12 000 à 14 000 personnes chaque été, venues de toute l'Union européenne. ' C'est un excellent outil de promotion qui, au-delà des ventes à la propriété, contribue à accroître notre notoriété. C'est aussi une source d'informations. Ecouter les commentaires et analyser les choix des clients est très instructif. Nous devons prendre garde à ne pas nous enfermer dans les dégustations professionnelles. 'A table, le comportement des consommateurs change complètement. ' Ils se retrouvent dans une situation conviviale qui favorise le contact. Du coup, ils prennent leur temps, se détendent et deviennent plus curieux ', constate Olivier Leflaive, vigneron à Puligny-Montrachet, en Côte-d'Or.Débordé par les demandes de dégustation, il a décidé d'ouvrir en 1996 une table d'hôtes qui peut accueillir une quarantaine de personnes. Suivant la saison, il propose soit une blanquette de veau, soit des salades et des quiches, accompagnées de charcuterie et de fromages de Bourgogne. La formule revient à 180 F par personne pour un choix de huit vins et à 230 F pour un choix de dix-huit vins. Seules les salades sont préparées sur place, le reste étant fourni par des prestataires de services.' En fait, ce n'est pas difficile à gérer. Mon but n'est pas de faire des bénéfices mais de couvrir les frais, en offrant un accueil de qualité et de bonnes conditions de dégustation à mes clients ', explique-t-il.

Il est plus agréable de déguster au cours d'un repas, installé tranquillement à table, plutôt que debout au caveau en plein après-midi , souligne Chantal Audouin, du château Valrose, à Saint-Estèphe (Gironde). Avec son mari, Jean-Louis, ils ont repris cette propriété de 5 hectares en 1986. Depuis 1992, ils proposent aux amateurs de vin de partager leur table à midi. Pour 140 F tout compris, le menu unique offre une cuisine de terroir qui reprend toutes les spécialités régionales, du Pays basque jusqu'aux Charentes, en passant par le Médoc. A deux, ils peuvent animer chacun une tablée de douze personnes. ' Nous avons le temps de répondre à toutes les questions des gens alors qu'au caveau, nous sommes souvent bousculés ', précise-t-elle.Au départ, la démarche répondait à une nécessité économique, pour trouver un revenu complémentaire après le gel de 1991. Elle s'est pérennisée car au-delà de l'impact très positif sur les ventes à la propriété, ils apprécient la convivialité de ces rencontres. ' En dix ans, nous avons constitué un réseau de clients qui nous permet de vendre en direct plus de la moitié de nos 35 000 bouteilles. Mais nous nous sommes aussi fait de vrais amis ', ajoute-t-elle.Dans les Pyrénées-Orientales, le château de Jau propose depuis vingt ans, des repas aux visiteurs de la fondation d'art contemporain, installée dans les anciens bâtiments de la propriété. Au menu, pain à la tomate et jambon serrano, puis grillades catalanes au feu de bois, fromage de Roquefort et glaces, chaque plat étant associé à un vin.' Nous offrons toujours la même formule. Notre but n'est pas de faire découvrir des mets mais des vins ', explique Estelle Dauré.La formule, saisonnière, dure de juin à septembre. A midi, elle reçoit les amateurs au château de Jau, à Cases-de-Pènes, et le soir au mas de Paulilles, à Port-Vendres. En juillet et août, un oenologue vient l'assister car il peut y avoir jusqu'à cent quarante personnes présentes. ' Lorsque les gens ont le choix, ils n'hésitent pas. Je reçois de moins en moins au caveau et de plus en plus à table ', constate-t-elle.Sans publicité, simplement par le bouche à oreille, ces deux lieux accueillent de 12 000 à 14 000 personnes chaque été, venues de toute l'Union européenne. ' C'est un excellent outil de promotion qui, au-delà des ventes à la propriété, contribue à accroître notre notoriété. C'est aussi une source d'informations. Ecouter les commentaires et analyser les choix des clients est très instructif. Nous devons prendre garde à ne pas nous enfermer dans les dégustations professionnelles. 'A table, le comportement des consommateurs change complètement. ' Ils se retrouvent dans une situation conviviale qui favorise le contact. Du coup, ils prennent leur temps, se détendent et deviennent plus curieux ', constate Olivier Leflaive, vigneron à Puligny-Montrachet, en Côte-d'Or.Débordé par les demandes de dégustation, il a décidé d'ouvrir en 1996 une table d'hôtes qui peut accueillir une quarantaine de personnes. Suivant la saison, il propose soit une blanquette de veau, soit des salades et des quiches, accompagnées de charcuterie et de fromages de Bourgogne. La formule revient à 180 F par personne pour un choix de huit vins et à 230 F pour un choix de dix-huit vins. Seules les salades sont préparées sur place, le reste étant fourni par des prestataires de services.' En fait, ce n'est pas difficile à gérer. Mon but n'est pas de faire des bénéfices mais de couvrir les frais, en offrant un accueil de qualité et de bonnes conditions de dégustation à mes clients ', explique-t-il.

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