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Les vins de pays grandissent

La vigne - n°82 - novembre 1997 - page 0

L'Onivins (Office national interprofessionnel des vins) est l'un des rares lieux de concertation pour toute la filière vitivinicole française. Son conseil de direction dans sa nouvelle composition, s'est réuni pour la première fois le 15 octobre. C'est en effet par un arrêté du 12 septembre, paru au Journal officiel du 18 septembre, que le ministre de l'Agriculture a nommé ses nouveaux membres pour un mandat de trois ans. Il y a peu de têtes nouvelles. Neuf professionnels y sont au titre de la production, trois pour la coopération, six pour les régions, un pour l'Inao et un pour les pépiniéristes. Pour la première fois, des représentants du syndicalisme général agricole y sont, surtout pour apprendre, du moins au début.Denis Verdier, vigneron coopérateur dans le Gard, est réélu président... plus facilement qu'il y a trois ans. Ses objectifs sont le renforcement des moyens de la filière dans une perspective commerciale et la création d'un conseil spécialisé pour les vins de pays. Sur le premier point, la ' crise ' autour du budget, la Sopexa démontre combien le chemin est encore long. Sur le second, c'est avant tout une prise de position politique. Les vins de pays (140 en France) entendent avoir plus d'indépendance (comme les appellations avec l'Inao...) au sein d'un conseil qui pourrait rendre compte directement au ministre. Poussés par le Midi viticole, ils veulent devenir grand. C'est légitime. Mais n'oublions pas que juridiquement, ce sont toujours des vins de table, qu'ils ont la même capsule-congé, et que l'on connaît très peu de choses sur leur marché réel. On en revendique 15 millions d'hectolitres dans les déclarations de récolte, il s'en est agréé 10,8 millions en 1996, et l'on ne connaît leur destination véritable que pour 2,1 millions d'hectolitres d'entre eux grâce au panel Sécodip (ils sont vendus en GMS).' Pour le reste, c'est le flou, confesse un responsable, 3 Mhl vont à l'exportation, mais tous les opérateurs ne remplissent pas le 9e chiffre de la déclaration d'échange de biens qui permet de les distinguer. Quid de la restauration, du hard discount et de tous les VDP qui ne sont pas vendus comme tels? ' Comment faire des tableaux de bord crédibles avec tout cela? Comment mettre en avant le souci commercial... pour un marché aussi méconnu? Ces lacunes, valables aussi pour d'autres catégories de vins, sont un vrai talon d'Achille de notre filière. Heureusement des groupes de travail se mettent en place pour tenter d'y pallier. Notons que l'Onivins, dont les locaux parisiens font l'objet d'une rénovation totale (12 MF de travaux), a engagé en 1996, 490,8 MF de dépenses pour les opérations nationales et 662,8 MF au titre des opérations communautaires.

L'Onivins (Office national interprofessionnel des vins) est l'un des rares lieux de concertation pour toute la filière vitivinicole française. Son conseil de direction dans sa nouvelle composition, s'est réuni pour la première fois le 15 octobre. C'est en effet par un arrêté du 12 septembre, paru au Journal officiel du 18 septembre, que le ministre de l'Agriculture a nommé ses nouveaux membres pour un mandat de trois ans. Il y a peu de têtes nouvelles. Neuf professionnels y sont au titre de la production, trois pour la coopération, six pour les régions, un pour l'Inao et un pour les pépiniéristes. Pour la première fois, des représentants du syndicalisme général agricole y sont, surtout pour apprendre, du moins au début.Denis Verdier, vigneron coopérateur dans le Gard, est réélu président... plus facilement qu'il y a trois ans. Ses objectifs sont le renforcement des moyens de la filière dans une perspective commerciale et la création d'un conseil spécialisé pour les vins de pays. Sur le premier point, la ' crise ' autour du budget, la Sopexa démontre combien le chemin est encore long. Sur le second, c'est avant tout une prise de position politique. Les vins de pays (140 en France) entendent avoir plus d'indépendance (comme les appellations avec l'Inao...) au sein d'un conseil qui pourrait rendre compte directement au ministre. Poussés par le Midi viticole, ils veulent devenir grand. C'est légitime. Mais n'oublions pas que juridiquement, ce sont toujours des vins de table, qu'ils ont la même capsule-congé, et que l'on connaît très peu de choses sur leur marché réel. On en revendique 15 millions d'hectolitres dans les déclarations de récolte, il s'en est agréé 10,8 millions en 1996, et l'on ne connaît leur destination véritable que pour 2,1 millions d'hectolitres d'entre eux grâce au panel Sécodip (ils sont vendus en GMS).' Pour le reste, c'est le flou, confesse un responsable, 3 Mhl vont à l'exportation, mais tous les opérateurs ne remplissent pas le 9e chiffre de la déclaration d'échange de biens qui permet de les distinguer. Quid de la restauration, du hard discount et de tous les VDP qui ne sont pas vendus comme tels? ' Comment faire des tableaux de bord crédibles avec tout cela? Comment mettre en avant le souci commercial... pour un marché aussi méconnu? Ces lacunes, valables aussi pour d'autres catégories de vins, sont un vrai talon d'Achille de notre filière. Heureusement des groupes de travail se mettent en place pour tenter d'y pallier. Notons que l'Onivins, dont les locaux parisiens font l'objet d'une rénovation totale (12 MF de travaux), a engagé en 1996, 490,8 MF de dépenses pour les opérations nationales et 662,8 MF au titre des opérations communautaires.

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