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Des films célébrent la vigne et le vin

La vigne - n°89 - juin 1998 - page 0

Les 22 et 23 mai derniers, le Hameau du vin en Beaujolais accueillait le cinquième festival OEnovidéo. Vingt-deux films, en rapport avec le vin, étaient en compétition. Un moyen de communication très intéressant mais peu utilisé.

Créé à l'initiative de la Revue des oenologues, le festival a pour objectif de stimuler la communication audiovisuelle sur la vigne et le vin. Henri Laurent Arnould, directeur du festival, explique : ' La France a pris du retard dans ce domaine. En Belgique, par exemple, la télévision diffuse chaque semaine une émission, Millésimes, qui présente une région viticole et ses vins. Le festival donne aux réalisations françaises une occasion d'être reconnues pour leurs qualités de valorisation des produits de la vigne ou de vulgarisation technique, et d'être confrontées à des films étrangers (belges et libanais cette année). Pour 1999, le festival quittera le Beaujolais et sera accueilli par Beaumes-de-Venise (Vaucluse). 'L'audiovisuel est un support de communication que les firmes ont l'habitude d'utiliser. Sopra, par exemple, présentait lors du festival une vidéo sur la naissance de l'azoxystrobine, aussi pédagogique qu'esthétique. Mais la vidéo peut aussi être un outil précieux pour communiquer sur le vin : paysages, vignobles, vignerons au travail, ambiance des chais sont autant d'images fortes pour replacer un produit dans le contexte de son terroir... et plus explicites que les mots. Les interprofessions des côtes du Rhône, du Beaujolais ou les vins de pays d'Oc l'ont compris...Quant à la famille Bourgeois, du domaine Henri Bourgeois, à Chavignol (Cher), elle a voulu montrer les coteaux du vignoble sancerrois à ses clients. ' Peu de gens connaissent vraiment notre région, explique Arnaud Bourgeois, et c'est pour la présenter à nos clients étrangers que nous avons réalisé ce film. Ils découvrent par ce biais le travail de la vigne et du vin. Depuis 1996, nous en avons distribué une centaine d'exemplaires à nos importateurs. Nous songeons actuellement à en fournir aux restaurateurs, qui représentent une part importante de notre clientèle. 'Pour Denis Alary, vigneron à Cairanne (Vaucluse), la réalisation d'un film sur son domaine, en collaboration avec un de ses amis, a été un vrai plaisir. ' Le film nous a coûté 25 000 F. Si le travail avait été fait par un vrai réalisateur, le prix aurait doublé, voire triplé. C'est un investissement pour un petit domaine! Mais une fois que l'on dispose d'un original, la duplication pour une centaine d'exemplaires revient environ à 15 F la cassette : un prix intéressant pour une communication originale. ' Originale mais aussi affective puisque le plus souvent, la vidéo est l'occasion de présenter les terres que l'on aime, sa famille, l'élaboration du vin ou l'historique de son domaine...

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