La presse déchaînée

Dans le sillon de l'affaire Giscours, la presse à sensation a fait ses gorges chaudes sur les ' fraudes ' dans le monde du vin. Traités de manière approximative, voire complètement fausses, ces papiers ont pour but de ' faire des cartons ' en surfant sur la vague du ' tous pourris '. Par ordre d'apparition, L'événement du jeudi (du 11 au 17 juin) : ' Les autres magouilles du Bordeaux ' (4 pages) où l'on indique, par exemple, qu'il y a de la sciure de bois (!) dans les cuves. L'auteur a sûrement voulu parler des copeaux... VSD (du 18 au 24 juin) : ' Bordeaux : arnaque d'origine contrôlée ' (3 pages et demie) où on lit que ' la chaptalisation, bien qu'interdite, est une pratique courante '. Marianne (du 22 au 28 juin) : ' Alchimie : y a-t-il encore du raisin dans le vin français? ' (4 pages). Ici, on mélange tout : le bio, les pollueurs, le marketing qui tue le vin... Un vrai chiffon. Chacun appréciera... A noter également un papier (d'un autre niveau) dans Libération (13 juin) : ' Des Bourgognes à la sauce aigre-douce ' sur le thème de la chaptalisation et de l'acidification simultanée (une question sur laquelle la réglementation n'est pas très claire). Agitant beaucoup la Bourgogne, elle a été réabordée dans ce journal le 18 juin. Toujours dans le registre de la presse, à noter l'initiative constructive de l'interprofession bordelaise qui a fait paraître un publi-reportage dans LSA (Libre-service actualité), revue lue par les responsables des grandes surfaces, à la suite de l'affaire Giscours. On y explique les efforts qualitatifs et les succès économiques de Bordeaux.