Créée en 1995, la société Vinternet a déjà conçu 800 sites viticoles, dont 600 pour la CNCP. Début septembre, une boutique pour faire du commerce en ligne en France, a été ouverte.
Comme dans la plupart des autres exemples développés dans ce dossier, à l'origine de Vinternet (www.vinternet.net), on trouve un homme jeune, passionné d'Internet et qui a des attaches dans le monde du vin : Marc Perrin, la trentaine, a les siennes à Châteauneuf-du-Pape (Vaucluse). Installé en banlieue parisienne, à Boulogne (Hauts-de-Seine), Vinternet a trois ans et emploie dix personnes. ' Notre proximité par rapport au monde du vin est un atout. C'est maintenant que les places se prennent. Dans ce métier, le ticket d'entrée est élevé : nous avons investi un million de francs ', explique Marc Perrin.Cette société a conçu le mégasite de la CNCP (Confédération nationale des caves particulières) où l'on trouve de l'information générale et les coordonnées de quelque 10 000 adhérents. 600 d'entre eux sont allés plus loin en finançant la création de leur propre site : deux pages en français et deux en anglais, le tout pour 500 F/an. Sur ce mégasite, on ne peut pas acheter du vin en ligne, c'est davantage des prises de contact. Vinternet a par ailleurs réalisé 200 autres sites (coût : à partir de 15 000 F), dont des grands noms de propriétés ou de négociants. ' Les sites qui fonctionnent sont ceux qui bougent. Il faut les réactualiser régulièrement ', annonce-t-on.La création du site de la Fédération nationale des cavistes indépendants est à l'étude. Au total, le fondateur annonce que ' Vinternet est le premier serveur Internet sur les vins français avec plus de 50 000 visiteurs par mois, dont 80 % sont étrangers '. Aux Etats-Unis, un site californien (Virtual vineyard), spécialisé dans les vins, aurait engendré depuis trois ans plus de cent millions de dollars de chiffre d'affaires.Là-bas, les sites pour la vente de matériel informatique et de livres prospèrent bien.Depuis début septembre, la boutique Vinternet est ouverte. Là, c'est vraiment de la vente. On y trouve 200 vins sélectionnés par un sommelier qui a pignon sur rue à Paris. Cette offre est amenée à croître. Quinze jours plus tard, 60 000 F de chiffres d'affaires étaient déjà enregistrés (avec souvent des achats de 12 à 24 bouteilles). Le vigneron ne paie pas de prix d'entrée, la société se rémunère par une commission de 12 %. C'est le transporteur habituel qui enlève la marchandise. Seule la vente en France est possible, y compris par carte de crédit. La vente à l'étranger est en préparation pour 1999.' Faire un site convenable et actif a un coût annonce Marc Perrin. Il ne faut pas rechercher systématiquement le prix. J'ai peur qu'à l'instar de l'époque des concepteurs de logiciels, des clients se retrouvent le bec dans l'eau parce qu'un fournisseur a fait faillite. C'est déjà arrivé dans notre secteur du commerce électronique viticole. '