Le vin et les eaux-de-vie contiennent de l'alcool. Notre filière est concernée au premier chef par le fléau de l'alcoolisme. Ce sujet délicat pèse sur le secteur, le rationnel se mêlant à l'irrationnel. De source officielle, on annonce près de deux millions d'alcoolo-dépendants, pour un coût global de 80 milliards de F (1% du PIB) et 40 000 morts par an. La filière est unanime pour combattre ce phénomène, mais les moyens qu'elle propose divergent par rapport aux choix des pouvoirs publics. En effet, deux thèses s'affrontent en matière de lutte contre l'alcoolisme. La première consiste à réduire l'offre. Ainsi, pour baisser la consommation excessive d'alcool, il faut baisser la consommation moyenne. La meilleure illustration en est la loi Evin. La seconde, prônée par la filière, consiste à mettre l'accent sur le bon usage d'une consommation modérée.La France a choisi la première option. Elle a le mérite de ne pas coûter cher... mais les résultats sont loin d'être probants : la consommation reprend chez les jeunes depuis 1991.