Les producteurs de cuivre veulent l'homologuer à l'échelle européenne. Ils conçoivent des formulations actives à faible dose.
Pour les producteurs de cuivre, il n'est pas question de baisser les bras. Onze sociétés, présentes sur le marché européen, constituent un groupe de travail pour soutenir leur matière active. Son premier objectif est d'obtenir l'homologation du cuivre sous toutes ses formes dans l'Union européenne. Pour cela, les firmes devront fournir une étude complète de son impact sur l'environnement. Elles ne s'en cachent pas : ce sera la partie la plus importante et la plus délicate du dossier qu'elles préparent.A côté de ces travaux, elles mènent des recherches pour rendre leurs formulations plus actives. Dans cette course, Griffin France vient de devancer ses concurrents. Cette société, née d'une joint-venture entre Griffin Etats-Unis et Du Pont de Nemours, a obtenu l'homologation du Kocide 2 000 à la dose de 4,5 kg/ha contre le mildiou. Il s'agit d'un hydroxyde contenant 35 % de cuivre métal. Un traitement n'apporte donc que 1,575 kg de cet élément, le record à ce jour. Agtrol international (ex La Cornubia) compte bien emboîter le pas à son confrère. Son Champ Flo, un autre hydroxyde, est homologué à 2 520 g de cuivre/ha. Or, la firme estime que 1 500 g suffisent pour combattre le mildiou. Elle espère que cette dose sera admise par le ministère de l'Agriculture.De son côté, Elf Atochem Agri table sur une autorisation de vente à 2 400 g/ha pour sa bouillie bordelaise, qui s'emploie actuellement à 3 000 g/ha. A moyen terme, la baisse des doses devrait se poursuivre. Pierre-Emmanuel Fleurquin, le chef de marché cuivre et soufre d'Elf, soutient ' qu'un produit efficace à 1 000-1 500 g de cuivre/ha est, scientifiquement, possible '. Tous ces efforts réduiront indéniablement l'impact des traitements sur l'environnement. En revanche, il faudra vérifier s'ils suppriment leurs inconvénients oenologiques.