L'amendement que j'ai déposé vise à améliorer l'étiquetage des denrées alimentaires, en tenant compte des demandes des associations de consommateurs et des personnes souffrant d'allergies alimentaires. Comme l'ont souligné les spécialistes réunis à Paris lors des dernières journées nationales d'allergologie, les allergies alimentaires constituent un réel risque sanitaire insuffisamment pris en compte par notre législation. En France, l'étiquetage des denrées alimentaires préemballées ne comporte pas obligatoirement la mention de tous les ingrédients utilisés car nos règles se basent sur les normes édictées par le Codex alimentarius. Celui-ci considère notamment que lorsqu'une substance est incluse comme composant d'ingrédient complexe, ne représentant pas lui-même 25% du produit fini, la substance incluse ne fait pas l'objet d'une mention obligatoire sur l'étiquetage. Médicalement, une telle règle n'a pas de raison d'être car même s'il est présent à dose infime, un composant allergène peut provoquer des réactions allergiques graves, pouvant aller jusqu'au choc anaphylactique qui peut être fatal. Les allergies alimentaires sont de plus en plus fréquentes (2 à 3,5% de la population adulte). On connaît les plus courantes, et celles aux sulfites en font partie. Il est donc important de les noter, par exemple par la mention contient des sulfites' '.