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archiveXML - 1999

Avec un environnement favorable, notre filière ne craint pas la compétition

La vigne - n°103 - octobre 1999 - page 0

Sur ce sujet, notre filière a présenté ses positions directement au président de la République, à Pomacle (Marne), lors de Terre Attitude, le 16 septembre. L'Union européenne représente 70% des échanges mondiaux de vins et ce marché est en pleine expansion. Notre filière est donc aux premières loges concernant la libéralisation croissante des échanges. Nous avons trois priorités dans cette négociation. D'abord, protéger l'origine des vins : nous sommes opposés à la possibilité de vinifier dans l'Union des moûts en provenance de pays tiers ou de mélanger des vins européens avec d'autres issus de pays tiers. Cela avait été obtenu lors de la réforme de l'OCM (Organisation commune de marché), il ne faudrait pas y revenir maintenant. L'origine d'un vin doit être déterminée par le lieu de production des matières premières (raisins et moûts) et celui de vinification. Ensuite, il faut protéger nos indications géographiques et parmi celles-ci, les AOC. Les accords de l'Uruguay Round en 1995 prévoyaient la mise en place d'un système multilatéral de notification et d'enregistrement des indications géographiques. Rien n'a été fait ou presque.Ce registre doit conférer une réelle protection internationale permettant, le cas échéant, de condamner les contrevenants. Concernant les aspects réglementaires, techniques et sanitaires, nous devons renforcer le rôle de la France et de l'Union dans les instances internationales de normalisation.Le rôle de l'OIV (Office international de la vigne et du vin) doit être confirmé face au Codex alimentarius (commission mixte émanant de l'OMS, l'Organisation mondiale de la Santé, et de la FAO, fonds des Nations-Unies pour l'alimentation).La filière française a fait le choix de la compétitivité. Si les pouvoirs publics créent les conditions d'un environnement favorable, nous ne craignons pas la compétition.(1) Philippe Feneuil, vigneron champenois, est président de la CNAOC (Confédération nationale des AOC) et de l'AGPV (association générale de la production viticole), une structure fédérative légère qui réunit la CNAOC et trois confédérations : des caves coopératives, des vins de pays et des caves particulières.

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