Dans le cadre de ces négociations, la filière vin a des spécificités qui lui sont propres, notamment les règles d'origine du produit et la protection des indications géographiques. Le mandat de négociation de la Commission européenne a été défini par les quinze ministres de l'Agriculture de l'Union européenne, lors d'une réunion plus globale sur les questions agricoles le 27 septembre dernier. Nous mènerons de front les priorités viticoles et agricoles (plus centrées sur des questions de soutien aux revenus) car elles ne sont pas antinomiques mais au contraire complémentaires. La filière vin a de l'avance sur les autres en ce qui concerne les politiques de qualité et d'origine. Les appellations y jouent un rôle clé. Il faut le conforter. C'est le sens de la loi d'orientation agricole au niveau national. Il faut également le faire sur le plan international en mettant en avant les règles d'origine, de traçabilité, de respect de l'environnement, d'occupation du territoire... Autant de questions que nous souhaitons aborder au-delà des points tarifaires. Les priorités viticoles ne sont donc pas périphériques mais centrales dans notre stratégie à l'OMC. Comme dans toute négociation, on ne sait pas combien de temps elle durera. Le vin est l'un des fleurons de notre agriculture. La filière étant déjà très tournée vers l'extérieur, ces négociations offrent plus d'opportunités qu'elles ne présentent de risques. Mais à une condition : il ne faut pas s'endormir sur nos lauriers car, comme on l'a vu à Vinexpo, on fait du bon vin partout dans le monde.