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Braud sort deux enjambeurs à vendanger

La vigne - n°104 - novembre 1999 - page 0

Avec deux nouveaux modèles, Braud s'attaque à un créneau du marché occupé jusqu'à présent par Bobard, celui des châssis polyvalents pour les vignes étroites.

Nouveau ton de bleu, New Holland en gros caractères : la marque Braud serait-elle vouée à disparaître? Il faut s'y attendre car c'est dans la logique de son propriétaire, le groupe Fiat, qui veut dénommer 'New Holland' tous ses matériels de récolte. Seul Braud y avait échappé, mais les deux modèles présentés cet automne suggèrent qu'il ne s'agit que d'une question de temps.Ces machines reprennent un concept lancé par Bobard, celui des enjambeurs qui vendangent. Elles entretiennent avec eux un surprenant air de famille. Rien d'étonnant : elles ont été conçues par le même ingénieur. La tête de récolte ressemble à celle qu'il avait déjà imaginée pour Bobard. Le système SDC équipant jusqu'alors toutes les Braud, est remplacé par des arceaux commandés par l'arrière. Le constructeur a conservé les norias, l'entraînement hydraulique intégral et le montage pendulaire.Les premiers utilisateurs ont apprécié cette nouvelle tête de récolte. Eric Fabre, le directeur du château La Cardonne, à Blaignan (Gironde), signale qu'elle paraît bien plus robuste que celle de la 1620. Ce château a testé le modèle VN 260 appelé à remplacer la 1620. 'Le secouage est efficace et il respecte le pied, ajoute Eric Fabre. La facilité de passage, par rapport à la 1620, est nettement supérieure. Ce qui fait plaisir également, c'est de voir que tout a été épuré : il n'y a plus de chaînes ni de courroies de transmission. Tout est à entraînement hydraulique direct.' Par ailleurs, il n'y a que deux points de graissage, un pour chaque côté de la machine.Le château La Tour Prignac, à Prignac-en-Médoc (Gironde), s'est servi de l'autre modèle, le VN 240. 'Cette petite machine nous a donné satisfaction, rapporte Yannic Gay, le régisseur. Nous avons apprécié sa maniabilité. La visibilité conférée par le poste de pilotage central est supérieure à celle que nous avons sur notre SB 60.'Cependant, nos deux utilisateurs signalent que la tenue de route doit être améliorée. Sur terrain humide et en dévers, les nouvelles machines chassent. Selon eux, Braud aurait monté des pneus trop étroits. Ce problème devrait trouver une solution simple car il y a de la place pour des pneus plus larges.Une fois la tête de récolte déposée, ce qui ne devrait prendre qu'une heure aux dires du constructeur, on dispose d'un tracteur auquel on peut accrocher des outils de travail du sol, un plateau ou un pulvérisateur. Le modèle VN 260 développe 150 ch. Il enjambe trois rangs. Sa voie variable lui permet de pénétrer dans des vignes espacées de 0,90 à 1,50 m. Pourvu de sa tête de récolte, il devrait valoir 850 000 F HT, cabine comprise. Le VN 240 développe 102 ch. Il enjambe deux rangs et convient aux parcelles plantées à plus de 1,20 m. Il devrait être vendu 685 000 F HT. Pour obtenir une cabine, il faudra débourser 50 000 F de plus.En Champagne et en Beaujolais, ces porteurs seront vendus sans leur tête de récolte à un tarif qui n'est pas encore défini.

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