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Berthoud s'accroche en un clin d'oeil à New Holland-Braud

La vigne - n°165 - mai 2005 - page 0

Le châssis-cuve Berthoud se monte en quelques minutes sur les porteurs New Holland-Braud. Les utilisateurs apprécient ce dispositif et vantent la qualité de la pulvérisation. Toutefois, ils sont nombreux à estimer qu'il est perfectible.

Au Sitévi 2003, Berthoud exposait le premier châssis-cuve tout équipé pour la pulvérisation avec un porteur New Holland-Braud. L'ensemble comprend une cuve de 2 500 l et peut recevoir trois équipements : une voûte Sitex, une rampe AB Most télescopique ou une rampe AB Most CS. Cette dernière est la plus couramment utilisée. Elle traite face par face trois rangs complets, plus deux demi-rangs. L'écartement entre les descentes se règle manuellement alors que sur la rampe télescopique, ce réglage est hydraulique.
Le châssis-cuve se monte sur les New Holland-Braud VL, des machines adaptées aux vignes dont les rangs sont écartés de 1,60 à 3,50 m. Selon le constructeur, l'opération dure moins de dix minutes.
Le principe est simple : on recule la machine sous le châssis-cuve qui repose sur quatre béquilles, puis on utilise son relevage pour l'embarquer. Il suffit ensuite d'ôter les supports et de connecter les liaisons mécaniques, hydrauliques et électriques. Pour piloter la pulvérisation, le conducteur utilise les commandes de la machine à vendanger : le joystick et le boîtier.

Depuis cette année, Berthoud commercialise aussi un modèle pour les New Holland-Braud VM, réservé aux vignobles dont les rangs sont écartés de 1,30 à 1,80 m. Le prix moyen de ces matériels se situe à 30 000 euros HT suivant les équipements souhaités.
Nous avons interrogé quatre utilisateurs, tous sont équipés de la rampe AB Most CS.
A Tavel (Gard), Bruno de Bez exploite, avec son frère, les 65 ha de vignes du château d'Aquéria. Il apprécie la rapidité d'installation sur la machine à vendanger et la facilité de remplissage de la cuve. ' Pas besoin de monter les produits sur la machine. La trémie d'incorporation se trouve à hauteur d'homme. ' Bernard Nadal, vigneron sur 65 ha en AOC coteaux du Languedoc Pic Saint-Loup, également président de l'Entav et de l'ITV, émet une vive critique : ' Il est inconcevable qu'une machine à ce prix-là ne soit pas livrée avec une vanne de remplissage à coupure automatique. Cela éviterait les rejets de produits dans la nature provoqués par les débordements. '
Bruno de Bez trouve que les commandes manquent d'ergonomie. ' C'est le point noir. Si l'on veut simultanément relever les bras et arrêter la pulvérisation, on doit agir, en même temps, sur le boîtier et le joystick. Il faudrait lâcher le volant, ce qui est inconcevable. ' Seul vigneron à faire cette remarque, il a certainement été mal conseillé par son concessionnaire. En effet, il existe une solution, comme l'explique Pierre Laroche, vigneron dans le Gers. ' Le constructeur propose un système pour effectuer ces manoeuvres avec le seul bouton d'arrêt du secouage de la tête de récolte. '

Ce producteur de VDP des côtes de Gascogne, sur 30 ha, est enthousiaste à propos du matériel. ' Il ne faut pas plus de sept minutes pour le mettre en place et la qualité de la pulvérisation est exceptionnelle. L'année dernière, j'ai économisé 30 % de produit. '
Producteur d'AOC coteaux d'Aix et de VDP des Bouches-du-Rhône, sur 65 ha à Pélissanne, Jean-Louis Magnan fait le même constat : ' Je suis passé de 180-200 l/ha à 100-120 l/ha. ' Pierre Larroche regrette simplement que le volume important de la cellule gêne la visibilité à droite. Il a décidé d'installer une caméra pour éliminer cet angle mort. Bruno de Bez évoque aussi l'encombrement du module. ' Nos vignes étant regroupées autour du château, j'aurais préféré une cuve plus petite, quitte à la remplir plus souvent. J'ai résolu le problème en rajoutant des rétroviseurs. '
Bien qu'il soit satisfait du châssis-cuve Berthoud, Jean-Louis Magnan aimerait disposer d'une fonction supplémentaire. ' Il faudrait un système pour replier les bras contre la machine, afin de réduire l'envergure lorsque l'on rencontre un obstacle dans une parcelle. ' Pour Bernard Nadal, ' il est indispensable que l'on puisse positionner les pendillards parallèlement à l'axe de la roue pour tourner plus court en bout de rang '.
Berthoud répond à ces critiques qu'il ' reste à l'écoute de ses clients '.

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