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Plus de stands, moins de visites

La vigne - n°107 - février 2000 - page 0

Des allées plus spacieuses, moins de cohue, plus de calme... Le contexte était favorable aux négociations pendant ce quatorzième salon des vins de Loire, organisé à Angers du 31 janvier au 2 février.

La quatorzième édition du salon des vins de Loire, organisée à Angers du 31 janvier au 2 février, a accueilli un nombre record d'exposants, avec 536 professionnels de la région, soit +12% par rapport à l'année précédente. Cette manifestation regroupe les vignerons, les négociants, les caves coopératives des vignobles de Nantes, d'Anjou-Saumur, de Touraine et du Centre. 'Avec 2,9 Mhl de vins d'appellation récoltés en 1998, la Loire occupe le troisième rang des vignobles français, derrière Bordeaux et la vallée du Rhône. Notre région vient en tête pour la production des vins blancs tranquilles, avec 20% des volumes nationaux', a rappelé le président de la Fival (Fédération interprofessionnelle des vins d'appellation du Val de Loire).Pour une meilleure disposition des stands, les organisateurs ont augmenté la surface d'exposition de 3 000 m² avec l'ouverture d'un nouveau hall, à l'entrée du salon. Au final, des allées plus spacieuses, moins de cohue et plus de calme. Bref, un contexte plus favorable aux négociations commerciales.Du côté des visiteurs, les exposants et les organisateurs constatent une baisse de fréquentation. La barre des 7 000 entrées a été tout juste franchie, contre presque 10 000 lors de l'édition 1999. Pour Claude Eas, commissaire général du salon, cette relative désaffection a plusieurs raisons. Tout d'abord, 'une psychose des grèves. Plusieurs acheteurs ont écourté leur séjour par crainte d'un blocus routier', affirme le responsable. Apparemment, les visiteurs étrangers ont été moins frileux que leurs homologues métropolitains, ce qui explique une augmentation de leur proportion. Ils ont représenté 12% des entrées. Cette année, les Pays-Bas, cinquième client à l'exportation pour le vignoble, ont eu droit au titre d''invités d'honneurs', après le Royaume-Uni en 1999.Même si, de l'avis des exposants, 'il n'y a pas eu plus de Hollandais que d'habitude', la tradition de l'invité d'honneur fait partie, selon les organisateurs, 'd'une stratégie de communication à l'égard des pays étrangers, importants pour le marché des vins de la Loire'. L'an passé, les Pays-Bas ont enregistré une progression de leurs importations en provenance de la région de plus de 10% en volume, 'la meilleure évolution des pays consommateurs européens'. Pour 2001, la place pourrait revenir aux Belges ou aux Allemands. Les premiers 'pour les remercier de leur fidélité au salon', les seconds 'pour le nombre important de leurs acheteurs venus cette année'.Autre phénomène mis en avant pour expliquer la moindre fréquentation, 'la chasse aux faux professionnels'. Depuis deux ans, chaque porteur d'une invitation au salon doit justifier de sa qualité d'acheteur en présentant une carte de visite faisant état de sa fonction, un papier à en-tête de la société, un bon de commande... Les contrôles aux entrées sont, paraît-il, sévères. 'En filtrant ainsi, on a accepté de perdre 10 à 12% de visiteurs', explique Claude Eas. Une baisse qui n'a eu aucune conséquence sur la bonne tenue des affaires passées selon les exposants interrogés.Parmi les nouveautés, le salon a renoué avec l'organisation de colloque. Un premier forum, sur le thème des 'Vins propres' a réuni des représentants de la distribution (GMS et magasins spécialisés) et des professionnels du secteur vitivinicole (producteurs et négociants). Seul regret, Carrefour, signataire de l'accord tripartite avec le syndicat des vignerons de l'AOC Touraine-Amboise et le négociant Pierre Chainier, a décliné l'invitation.

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