L'an dernier, sous la pression de l'opinion publique et d'une partie des vignerons champenois, Moët et Chandon a arraché les plants transgéniques qu'il cultivait depuis 1995. Leur porte-greffe avait été transformé par l'Inra afin de résister au court-noué. Depuis que son partenaire lui a fait faux bon, l'Institut paraît bien embarrassé. Début mars, il n'avait pas encore décidé de l'endroit où allaient atterrir 2 500 plants prêts à être mis en terre. Ces plants sont greffés sur du 41 B, du 110R, du SO4 ou du Rupestris transformés. De plus, aucun dossier n'avait encore été soumis à la commission chargée d'autoriser (ou d'interdire) leur implantation dans un vignoble. Malgré ces flottements, la direction scientifique de l'Inra assure qu'elle 'souhaite que ces vignes puissent être évaluées au champ'. En fait, elle semblait attendre une sorte de feu vert de la part de la profession ou, du moins, l'assurance de son soutien pour poursuivre les expérimentations.