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archiveXML - 2003

L'Inra veut sortir ses OGM

La vigne - n°140 - février 2003 - page 0

Sous réserve de l'obtention du feu vert de l'administration, l'Inra de Colmar reprendra ses essais en plein champ, de porte-greffes transformés pour résister au court-noué.

En raison de l'hostilité envers les organismes génétiquement modifiés (OGM), Moët et Chandon avait arraché, en 1999, les plants transgéniques qu'il testait au vignoble depuis 1995. L'Inra de Colmar en avait fait de même en 2001. Tous deux expérimentaient des vignes greffées sur des porte-greffes transformés pour résister au court-noué. Depuis, ces plants sont consignés dans les serres de l'Inra de Colmar (Haut-Rhin). Mais la question des expérimentations en plein champ restait en suspens. Fallait-il les reprendre ?
La réflexion a été confiée à un groupe de travail de quatorze membres, sélectionnés par les sociologues de l'Inra. Au terme de sept journées de débats, il a rendu ses conclusions. Seuls deux membres ont voté contre la reprise des essais en plein champ, estimant qu'ils contribueraient ' à brouiller l'image du vin ', seraient ' un signe pour une généralisation de l'utilisation des OGM à toutes les plantes ', et présenteraient un risque de dissémination dans l'environnement. Les autres ont opté pour un ' oui ' très conditionnel. Le 20 janvier dernier, la direction de l'Inra a annoncé qu'elle reprendra les essais en plein champ, à Colmar, pour une durée de cinq ans sous réserve d'autorisation des ministères de l'Agriculture et de l'Environnement, et après avis de la commission du génie biomoléculaire. Les essais ne porteront que sur les aspects phytosanitaires. Ils ne concerneront que des surfaces limitées. Les résultats et le suivi environnemental feront l'objet d'une information locale. Si tout va bien, les plants pourraient être plantés cet automne. La Confédération paysanne a, d'ores et déjà, fait savoir son désaccord, déplorant l'absence de débat public, critiquant le choix du groupe de travail et estimant que toutes les questions n'ont pas été abordées. Le débat n'est pas clos !

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