L'industrie phytosanitaire a nourri les discussions. Aventis tout d'abord : le 15 novembre, la direction de la société issue de la fusion entre Rhône-Poulenc et Hoescht (AgrEvo) avait annoncé son intention de vendre son agrochimie. Vente par morceaux ou en un seul bloc ? En bourse sous le nom d'Agreva ou à un confrère ? En l'occurrence Bayer qui s'est déclarée intéressée. Voici l'un des sujets. En voilà un autre : de quels herbicides disposera Syngenta ? On apprenait lors du salon que la Commission lui avait demandé de s'alléger afin qu'elle ne domine pas le marché du désherbage de la vigne. Qu'allait-elle céder ? Les produits vieillissants de Novartis, ou celui de Zeneca Sopra qui a causé tant de soucis ? Apparemment, chacun encourageait son associé à faire le ménage chez lui. Novartis expliquait que conserver le Mission/Katana reviendrait à s'exposer à de nouveaux ennuis. Zeneca Sopra continuait à le défendre, même si les accidents survenus en Champagne indiquent qu'il n'est pas assez sélectif des parcelles sujettes à chlorose. Tous deux devront trancher avant la création de la filiale française de Syngenta, prévue au printemps 2001. Autre incertitude : le sort d'Agtrol international, spécialiste du cuivre. On apprenait à Bordeaux que Philip Brothers chemical, son propriétaire américain, l'avait mis en vente début octobre pour financer ses acquisitions dans la santé animale. Début décembre, Agtrol n'avait pas encore trouvé preneur. Dernier sujet : le futur nom d'Elf Atochem Agri. Total, après avoir repris Elf, a décidé de filialiser son agrochimie, peut-être sous le nom de Cerex Agri.