La part des ventes d'AOC de la vallée du Rhône (1) destinées à l'export est passée de 23 % en 1995 à 29 % l'an passé. Ce vignoble a atteint un nouveau record, avec 1 Mhl expédié et 2 mdsF de CA en 2000, soit + 2,8 % en volume et de + 13 % en valeur. Une performance d'autant plus méritoire que les résultats de la filière viticole ont été médiocres l'an passé à l'export ! Pour Jérôme Quiot, président d'Inter-Rhône, ce succès rhodanien s'explique par ' la stabilité des prix, l'amélioration constante de la qualité et le doublement des budgets à l'export depuis trois ans '. Pour 2001, l'interprofession compte investir 33 MF dans la communication à l'étranger. Les Etats-Unis sont le second marché en valeur, juste derrière le Royaume-Uni. La bonne progression outre-Atlantique a été facilitée par la parité euros/dollars, mais on note aussi un intérêt nouveau pour le grenache et la syrah. ' Jusqu'à présent, c'était surtout le goût ' bordeaux ' qui avait la cote, avec les assemblages de cabernet-sauvignon et de merlot, explique Jérôme Quiot. Or, de plus en plus de viticulteurs américains plantent nos cépages de la vallée du Rhône. ' Loin d'inquiéter les professionnels d'Inter-Rhône, cette nouvelle vogue leur semble porteuse commercialement car les tendances américaines finissent souvent par ' s'exporter ' au Canada, puis vers les autres pays anglo-saxons. Le détail des exportations des vins de la vallée du Rhône vers les Etats-Unis indique une prédominance des côtes du Rhône : avec 63 000 hl pour 295 000 MF, ces AOC ont progressé de 46 % et 58 % entre 1999 et 2000. Suivent les côtes du Ventoux (5 700 hl et 12 153 MF), 39 % et 48 % ; les Costières de Nîmes (2 400 hl et 4 800 MF), et les coteaux du Tricastin (150 hl et 340 MF). Les AOC de la vallée du Rhône rassemblent les côtes du Rhône (régionales, villages et les treize crus) et les cinq jeunes AOC qui ont rejoint Inter-Rhône : coteaux du Tricastin, côtes du Ventoux, côtes du Lubéron, Costières de Nîmes et appellations en Diois.