Petit Chablis, Chablis, Chablis 1er cru, Chablis grand cru... Ces quatre appellations repartent à la conquête de l'Allemagne, troisième eldorado de leurs débouchés, derrière le Royaume-Uni et le Japon, et qui représente, en 2000, 10 % en volume et 8,5 % en valeur de leurs exportations. Selon les douanes, le ' chablisien ' a bénéficié, en 2000, d'une embellie de ses exportations globales, qui ont atteint 173 000 hl en volume et 794 MF en valeur. Mais il est en perte de vitesse notable en Allemagne. Dès l'automne prochain, une action spécifique (avec un budget de 300 000 F) marquera la contre-offensive des chablis dans ce pays. Elle complètera les promotions menées par la Bourgogne avec la Sopexa, dont le budget global atteint 1 MF.L'objectif est de redorer le blason des chablis en outre-Rhin : des séminaires de dégustations réuniront des professionnels et un dossier complet sur les appellations concernées paraîtra dans le magazine professionnel Weinwirtschaft. Selon le BIVB, plusieurs raisons expliquent ce déclin, surtout sensible en 1999, année où les volumes ont péniblement atteint 13 000 hl. Sur fond de recul global de la consommation des vins blancs au profit des vins rouges (- 13 % entre 1989 et 1999), les chablis et les petits-chablis (respectivement 67 et 13 % de la production) souffrent d'une dégradation d'image. Ces dernières années, des affaires de ' faux chablis ' ont éclaté en Allemagne, souillé l'image des appellations concernées et semé le doute. Des producteurs peu scrupuleux ont jeté de l'huile sur le feu : des soucis sur des vins vendus à très bas prix et de qualité médiocre ont été observés en GMS. La pression de la concurrence est donc devenue très forte. D'autant que l'Allemagne est un marché de prix : ses habitants n'hésitent pas à acheter en hard discount, et la qualité gustative cède la priorité aux tarifs dans les critères d'achat. Cette communication d'automne vise à regagner la confiance en créant une forte image de crédibilité. Elle sera décidément la bienvenue.