L'affaire des jaunisses imputées au flazasulfuron pourrait se conclure rapidement.
Syngenta veut tourner la page. La firme a commencé à proposer un arrangement aux vignerons dont les parcelles avaient souffert de chlorose sévère en 2000, après avoir été désherbées au Mission/Katana. Les termes en sont secrets. Tout juste sait-on qu'en échange d'un dédommagement, le signataire doit s'engager à renoncer à toute poursuite devant les tribunaux. Dans sa lettre d'arrangement, Syngenta précise qu'elle ne reconnaît aucune responsabilité vis-à-vis des chloroses. ISK confirme qu'il n'y a ' pas d'interaction prouvée entre l'application du produit et les symptômes de chlorose .' Le découvreur du flazasulfuron, la matière active du désherbant, avance plusieurs arguments pour étayer cette affirmation que de nombreux Champenois jugeront scandaleuse, tellement ils sont convaincus du contraire. Cependant, malgré leur conviction, les plaignants semblent décidés eux aussi à tourner la page. Il leur reste peu d'arguments pour poursuivre une bataille judiciaire : les spectaculaires jaunisses n'ont pas eu d'incidences sur le volume ou la qualité de la récolte 2000, ni sur le comportement des vignes cette année.