ImprimerLes exportations de vins et eaux-de-vie de vin ont reculé de 2 % en valeur par rapport à 2000. Celles de champagne ont chuté de 12 %.
Les exportations de vins et eaux-de-vie de vin représentent 6,6 milliards d'euros (43,29 mdF) en 2001. Par rapport à 2000, il s'agit d'une baisse modérée de 2 % qui cache des différences importantes. Les effervescents chutent en valeur de plus de 11,3 %, tandis que les vins tranquilles enregistrent une légère reprise de 1,8 %. Le détail par région d'appellation indique qu'après les ventes records du passage à l'an 2000 (+ 35,7 % en 1999), les exportations de champagne ont du mal à se reprendre et cèdent encore 12,3 % en valeur et 4,4 % en volume. Au niveau national, les AOC tranquilles restent stables (+ 0,4 % et - 1,2 %). Si certains vignobles comme Bordeaux, Bergerac ou les côtes de Provence accusent une baisse en volume et en valeur, d'autres comme la Bourgogne tirent mieux leur épingle du jeu. En analysant dans le détail, ce sont surtout les expéditions en vrac les plus affectées. Celles en bouteilles résistent mieux.
Si les exportations de VDP repartent en 2001, c'est sous l'impulsion du Royaume-Uni et grâce à des prix parfois peu rémunérateurs. Les analystes espèrent que la grande braderie, d'avril à août, n'aura pas trop nui à l'image de l'offre française. Les VDT, stables jusqu'au printemps, ont beaucoup souffert de la baisse des prix des VDP. Les VDT rouges en vrac sont, de loin, les plus déprimés (- 11,4 % en volume et - 13,7 % en valeur). Globalement, les vins français progressent de 6 % en volume et baissent de 2,2 % en valeur. Cette fragile reprise des volumes est bienvenue, même si elle n'est pas suffisante pour régler les excédents de production.
Les eaux-de-vie de vin ne sont pas parvenues à conforter les bons résultats de 2000. La morosité s'est de nouveau installée avec une baisse globale du CA de 1,8 %. La situation est plus préoccupante pour l'armagnac (- 2,5 % en volume et - 10,2 % en valeur) que pour le cognac (- 1,7 % et - 1,2 %).