Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 2002

Une petite récolte

La vigne - n°137 - novembre 2002 - page 0

D'après les dernières estimations de l'Onivins, la récolte n'atteindrait que de 52,7 millions d'hectolitres.

Cette année, les volumes sont faibles. Une multitude d'événements se sont succédés, réduisant le potentiel et conduisant l'Onivins à revoir, trois fois de suite, ses prévisions à la baisse. Finalement, le chiffre le plus récent, qui date du 1 er octobre 2002, est de 52,7 Mhl, dont 24,9 Mhl de VQPRD, 18 Mhl de vins de table, moûts, jus et DPLC, 9,7 Mhl de vins destinés à l'élaboration de cognac et d'armagnac. Rappelons qu'en 2001, la récolte s'élevait à 55,3 Mhl. Ces prévisions sont inférieures à celles du Scees, qui annonce 54,2 Mhl. L'Onivins explique cet écart par une estimation différente des dégâts causés par les inondations dans le Gard, le Vaucluse et l'Hérault. Dans le Languedoc-Roussillon et en Paca, l'Office prévoit respectivement 13 et 14 % de moins qu'en 2001. Toutefois, derrière ces chiffres se cachent des disparités régionales. De plus, dans bien des régions, on table sur une baisse supérieure à celle annoncée par l'Onivins ou le Scees.
A Bordeaux, l'interprofession fait état d'un recul de 15 à 20 %, aussi bien sur les blancs que sur les rouges. A la maîtrise des rendements, se sont ajoutés une forte coulure, du millerange et de la concentration au moment des vendanges. Le merlot fut particulièrement touché par la coulure. Dans le Libournais où ce cépage règne, Gilles Pauquet, oenologue, estime les pertes entre 30 à 50 %. Les liquoreux sont également touchés. A Sauternes, on table sur un tiers en moins par rapport à 2001.
A Bergerac, la baisse serait de 20 à 30 %. En Anjou, à Saumur et en Touraine, Inter Loire annonce les mêmes chiffres. Cette interprofession explique la petite récolte par la maîtrise des rendements et par des phénomènes de concentration. C'est le même constat à Cognac, où les rendements seraient inférieurs à 120 hl/ha.

A Chablis, Jacques Lesimple, oenologue, juge que la baisse est de 20 % par rapport à 2001, du fait d'une moindre sortie de grappes et, là encore, de phénomènes de concentration. Dans le reste de la Bourgogne, en Côte de Beaune, Côte chalonnaise et Côte de Nuits, vendanges en vert et concentration ont été synomymes de petite récolte. D'après les estimations de l'interprofession (BIVB), elle s'éleverait à 1,4 Mhl. ' Les volumes sont nettement inférieurs à 2000 et 2001 ', constate-t-on. Le Beaujolais attend 1,26 Mhl, soit 100 000 hl de moins que l'an passé. Dans le Jura et en Savoie, les pressoirs ont libéré moins de jus que d'habitude.
En Alsace, les vignerons s'attendaient à des rendements supérieurs aux quotas, mais la pourriture grise a joué les trouble-fête. Seule, la région de Nantes fait exception. La récolte y est supérieure à celle de 2001, qui fut particulièrement faible. L'interprofession l'estime entre 800 000 et 850 000 hl, ce qui devrait permettre la reconstitution des stocks.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :