ImprimerCes deux logiciels assurent la traçabilité de la vigne à la cave. Isacuve, le plus récent, est de loin le plus convivial des deux.
Les concepteurs du logiciel Isavignoble ont pensé leur outil de travail de façon rationnelle, mais un peu spartiate. La saisie des interventions s'effectue dans un tableau, au premier abord assez rébarbatif, mais à l'usage apprécié des utilisateurs. La gestion des stocks d'intrants est bien pensée.
On sent toute l'expertise comptable d'Isagri sur ce point. En fonction des quantités de produits phytosanitaires utilisées à la vigne, il est possible d'avoir un stock négatif affiché, pour ne pas bloquer un utilisateur qui n'aurait pas eu le temps de saisir les quantités de produits nouvellement achetées.
Le logiciel Isavignoble permet de bien exploiter les données relatives aux coûts de production. Dans un tableau, il récapitule les temps de main-d'oeuvre par opération, cépage ou parcelle. On peut aussi éditer des tableaux comparatifs des coûts de production à l'hectare, avec le détail par poste (intrant, main-d'oeuvre...) et par opération (taille, traitement antimildiou...).
L'itinéraire technique ou la fiche de traçabilité sont moins visuels. Le récapitulatif de l'histoire d'une parcelle se présente sous la forme d'un tableau à multiples colonnes peu lisible. A noter que les observations concernant les attaques de maladies ou le suivi de maturité se font dans un simple bloc-notes. Pour l'instant, il n'existe pas de module d'analyse de ces données. Isagri le prévoit pour juin avec les requêtes afférentes. Du côté des points positifs, les deux logiciels Isagri sont équipés d'une aide contextuelle. En tapant sur une touche de son clavier, l'utilisateur a, à tout instant de sa saisie, accès aux explications susceptibles de l'intéresser. Un système de liens vers des mots-clés permet de préciser les points que l'utilisateur trouve obscurs.
Le logiciel Isacuve, pour la traçabilité en cave, est plus moderne et plus convivial que son aîné Isavignoble. La page d'entrée représente un tableau de bord (voir illustration en bas, à gauche) avec un récapitulatif de ce qu'il y a en cave. Pour localiser un vin, il suffit d'un double clic dessus : on se retrouve directement dans le plan de cave. Ce dernier est à l'image de la réalité pour que le vigneron se situe facilement dans l'espace graphique. La saisie des interventions s'effectue à partir de ce plan. En positionnant la souris sur une cuve donnée, on a toutes ses caractéristiques. D'un simple clic droit, on accède à un menu déroulant qui comprend toutes les opérations, du remplissage à la mise en bouteilles. On peut saisir les densités et les températures que le logiciel restitue sous forme de courbes. Même chose pour les analyses de laboratoires qui peuvent être récapitulées soit chronologiquement, soit par cuve.
Contrairement à Isavignoble, il n'est pas prévu de calcul de coût de production dans Isacuve. En revanche, l'éditeur du logiciel a pensé à intégrer les possibilités d'intervention sur un contenant vide. Cela permet de garder en mémoire le nettoyage d'une cuve, ce qui est important pour le suivi HACCP.
L'édition de l'arborescence de traçabilité est graphiquement attractive. On regrette de ne pas avoir accès à un historique des cuves, pour savoir quels sont les vins qui ont transité dedans, ce qui peut être utile en cas de contamination chimique ou microbiologique.