La plupart des crus bourguignons n'avaient pas de syndicat de défense. Le manque est comblé.
Jusqu'ici, la Bourgogne avait un mode particulier de gestion de ses AOC. A l'image de Nuits-Saint-Georges, de Gevrey-Chambertin ou de Pommard, la plupart de ses crus n'avaient pas de syndicat de défense. Les appellations étaient gérées par les syndicats de village, regroupant les vignerons y résidant. Ainsi, une personne exploitant des vignes sur l'aire d'appellation d'Aloxe-Corton, mais habitant Gevrey-Chambertin, ne pouvait adhérer au syndicat du village d'Aloxe-Corton, pour des problèmes d'information et de concertation.
Avec la réforme des agréments et des rendements, il devenait impératif que tous les vignerons d'une AOC soient conviés aux réunions d'information et de décision. L'arrivée du rendement moyen décennal (RMD), à partir de la récolte 2003, a également renforcé la mise en place d'une nouvelle organisation des AOC. Depuis le début de l'année, trente syndicats d'appellation ont ainsi vu le jour, avec des statuts déposés dans chaque mairie. Tous les producteurs cultivant une parcelle de l'appellation feront désormais partie du même syndicat. Les syndicats de village ne vont pas pour autant disparaître.
Fédérés au sein de l'Association des viticulteurs de la Côte-d'Or (AVC), ils seront chargés de la défense du métier plutôt que de l'appellation. Les syndicats d'AOC, regroupés dans l'Union générale des syndicats, seront les interlocuteurs de l'Inao et gèreront les AOC. Des assemblées générales communes permettront de garder des liens entre ces deux types de syndicats.