Les Audois n'ont pas touché l'intégralité des aides promises par le fonds de garantie des calamités agricoles. 600 viticulteurs languedociens attendent toujours leur avance sur prime de plantation.
En 2002, l'Etat n'a pas versé sa quote-part au fonds national de garantie des calamités agricoles. En 2003, il a prélevé les 150 millions d'euros de réserves que détenait le fonds, avant d'annoncer, à grand renfort médiatique, qu'il allait lui reverser 180 millions d'euros pour faire face à la sécheresse. Faute d'argent, le fonds n'a pas honoré ses engagements à l'égard des vignerons audois. ' En 2002 et 2003, les vignerons sinistrés par le gel en 1998, et par les inondations en 1999, n'ont pas touché les sommes destinées à prendre en charge une partie des prêts qu'ils avaient souscrits pour pouvoir redémarrer ', dénonce Philippe Vergnes, président du Syndicat des vignerons de l'Aude.
Aux calamités se sont ajoutées des difficultés économiques. En 2001, les cours des vins de table sont redescendus au niveau de 1984.
Beaucoup de vignerons se trouvent dans une situation fragile, certains ont même dû vendre des vignes pour s'en sortir. ' L'Etat doit tenir ses engagements. Pour nous, c'est une question de survie ! ' La ligne budgétaire alimentant les avances sur primes de plantation a également été touchée. Début septembre, 600 dossiers restaient impayés en Languedoc-Roussillon. Pour bénéficier de cette mesure, les vignerons avaient fourni un cautionnement assorti de 0,5 % de frais bancaires. Comme ils n'ont pas touché l'avance, pour régler les travaux, ils ont dû souscrire des prêts à court terme dont ils supportent les frais financiers imprévus !