ImprimerDe simples boîtiers électroniques permettent de commander les pompes à distance. D'un prix abordable, ils facilitent tous les transferts de vin.
'Quand on y a goûté, on ne peut plus s'en passer ', commente Michel Faugère, producteur à Gornac (Gironde). Voilà presque dix ans qu'il transfère ses vins à l'aide d'une pompe télécommandée. Quand il est seul, remonter, remplir ou vider une cuve n'est plus un problème. De nombreuses télécommandes sont ainsi commercialisées. Elles sont de plus en plus sophistiquées, mais le principe de base reste assez simple.
La télécommande, qui tient dans la main, joue le rôle d'émetteur. Lorsqu'on appuie sur le bouton ' marche ', elle envoie un signal à un récepteur, situé entre la pompe et une prise murale. Ce boîtier de commande déclenche alors la mise en fonctionnement. En général, il est mobile, ce qui permet de le raccorder à la pompe de son choix.
L'installation des boîtiers est simple. Il suffit de les brancher sur une prise de courant, puis d'y raccorder la pompe. Cependant, les pompes répondant aux normes de 1996 sont équipées d'une sécurité, qui empêche leur redémarrage en cas de coupure de courant. Il est nécessaire de shunter ce bouton pour les mettre en marche avec la télécommande. Cette opération, sous la responsabilité du propriétaire, ne présente aucun danger si les télécommandes et leur boîtier répondent à la même norme.
La portée des télécommandes va de 40 à 4 000 m, distances valables en l'absence d'obstacles. L'inversion du sens de pompage n'est pas disponible sur tous les modèles. Elle est absente sur les pompes à piston, pour lesquelles elle s'obtient en actionnant la vanne située sur les pompes. Par ailleurs, certaines télécommandes dirigent plusieurs boîtiers récepteurs en même temps pour faire fonctionner autant de pompes. Elles émettent sur différents canaux, sélectionnés à l'aide d'un bouton.
Certains constructeurs proposent la commande à distance du variateur de débit, ou le compteur volumétrique ordonnant l'arrêt de la pompe, une fois qu'elle a transféré le volume souhaité. Ces outils permettent de réaliser des assemblages. Mais Didier Lamouroux, dirigeant de sa firme, est sceptique. Selon lui, il n'existe aucun appareil fiable et abordable de mesure du volume. Il proposait un chronomètre affichant la durée de pompage. Peu utilisé, sa commercialisation a été stoppée. L'étanchéité du boîtier et sa résistance aux chocs sont également des paramètres importants.
Aujourd'hui, la plupart des entreprises qui commercialisent des télécommandes distribuent également des sondes de niveau. Elles peuvent être mécaniques ou électroniques. Les premières sont dotées d'un flotteur et ne repèrent que le vin. Les secondes remarquent indifféremment le vin ou la vendange. Toutes peuvent être placées à n'importe quelle hauteur dans la cuve. Climakiwi et Electrovin proposent deux modèles qui émettent un signal sonore lorsque le niveau souhaité est atteint. On peut donc déclencher un assemblage ou le remplissage d'une cuve et vaquer à ses occupations, sans risque de débordement. Un autre type de sonde va jusqu'à commander l'arrêt de la pompe par l'intermédiaire du boîtier. Ce n'est plus la télécommande, mais la sonde qui joue le rôle d'émetteur.
Les radiocommandes de pompes sont donc des outils précieux, permettant un gain de temps réel. Leurs seules limites seraient la distance de portée et leur incapacité à surmonter les obstacles, selon la configuration de la cave. A ce jour, Bernard Garneret travaille à la finalisation d'un relais radio qui permettrait d'augmenter sa distance de commande à 800 m, mais surtout de contourner les obstacles.