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archiveXML - 2004

Création d'un comité pour coordonner la recherche viticole

La vigne - n°150 - janvier 2004 - page 0

Pour une fois, les choses n'ont pas traîné. Le 29 octobre, le ministre de l'Agriculture a remis aux responsables professionnels un rapport de ses services sur la recherche, l'expérimentation et le développement de la filière vitivinicole. Ses trois auteurs déplorent le manque de coordination entre les différents organismes concernés. Pour y mettre fin, ils préconisent la constitution d'un comité d'orientation de la recherche. Dès la fin 2003, le président de cette nouvelle structure était nommé. Il s'agit de Pierre Aguilas, président de la Fédération viticole de l'Anjou.
Début janvier, il ne voulait pas révéler ses intentions, sauf celle de réunir rapidement son comité afin qu'il rende des propositions, au plus tard en juin. Cependant, il ne faisait aucun mystère de sa volonté d'obtenir un meilleur retour de la taxe Adar. Venant des viticulteurs, elle s'élèverait à 16 Meuros. Or, l'Adar n'a alloué que 6,082 Meuros à l'ITV pour son budget 2003. Le reste finance donc d'autres instituts techniques que celui de la vigne et du vin.
Dans son combat, Pierre Aguilas sera soutenu par ses confrères. Denis Verdier, président de la Confédération des coopératives vinicoles de France, réclame 10 Meuros à l'Adar pour le compte de l'ITV. Obtiendront-ils gain de cause ? La partie s'annonce difficile, car il faudra convaincre les autres filières d'accepter une réduction de la dotation allouée à leur propre institut technique. Aucune ne le fera de gaieté de coeur ! Et les syndicats viticoles partent avec un handicap de taille : ils n'ont aucun représentant au sein de l'Adar. Dans leur rapport, les trois inspecteurs du ministère préconisent une autre solution pour augmenter le budget de la recherche et de l'expérimentation viticoles : créer une taxe que paieraient les pépiniéristes, les interprofessions, les négociants et les coopératives. Ces dernières s'y sont clairement opposées. Pour autant, l'idée n'est pas enterrée. Elle sera mise à l'ordre du jour du nouveau comité d'orientation de la recherche.
Ce dernier devra aussi se prononcer sur les programmes prioritaires.
Le tout en quelques mois : son ordre de mission est bien chargé !

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