ImprimerLa jeune dénomination Portes de Méditerranée marche bien. Mais elle souffre des aléas propres aux régions mixtes.
A l'heure où l'on parle du projet de vins de pays du Val de France à l'Onivins, les VDP Portes de Méditerranée s'apparentent à un centre d'essai. Créée en 1999, cette dénomination a étendu, en 2002, sa production à un dizième département (1). Son principal atout : permettre aux opérateurs d'élargir leur bassin d'approvisionnement, en autorisant l'assemblage d'un lot produit dans le Vaucluse avec un autre des Alpes-Maritimes, sans perdre l'avantage d'une communication sur le cépage et le terme ' vin de pays '. Les volumes agréés restent peu importants : 120 000 hl en 2003, alors que le total récolté en VDP sur la région s'élève à 1,6 Mhl, avec pas moins de 21 dénominations ! Parmi les problèmes, ceux inhérents aux zones mixtes. Suivant les années, il peut être opportun, ou non, pour un producteur de vendre son vin sous le nom Portes de Méditerranée.
Aujourd'hui, on note un retard dans le cumul des échanges en vrac, arrêté à fin février : - 15 % par rapport à fin février 2003. Outre la faible récolte, la bonne tenue du marché des VDT a poussé certains opérateurs, en manque de liquidité, à préférer ce débouché plutôt que celui des VDP, qui nécessite du temps et des coûts de suivi des vinifications, d'agrément... Dans certains secteurs, comme l'Ardèche, les producteurs ont privilégié la carte des Coteaux ardéchois, dont la notoriété est plus grande. Malgré cela, les VDP Portes de Méditerranée restent bien valorisés : le prix moyen pondéré sur les sept premiers mois, toutes couleurs confondues, s'élève à 66 euros/hl, soit + 5 % par rapport à l'année précédente.
Le premier producteur demeure le Vaucluse : entre le 1-08-03 et le 2-04-04, on dénombre 22 518 hl échangés en VDP Portes de Méditerranée rouges et rosés issus de ce département, avec un prix moyen pondéré un peu supérieur à 64 euros/hl. Sur la même période et dans la même couleur, les VDP du Vaucluse se sont échangés à 56 euros/hl.
