Lors du colloque Mieux traiter, organisé par l'AFPP et la Cietap les 10 et 11 mars derniers, Eric Liégeois, de la Commission européenne, a annoncé que l'Europe envisageait, à court terme, de restreindre sérieusement les pulvérisations par voie aérienne. Elle n'interdira pas les traitements aériens, mais elle mettra davantage de conditions. L'objectif est d'arriver à une liste d'usages essentiels (dont à priori la vigne ferait partie), et à un cahier des charges communs aux Etats membres. Une réunion d'experts a eu lieu le 31 mars, à Bruxelles, afin d'étudier les propositions des différentes parties. La France a d'ores et déjà pris les devants, puisque de nouvelles restrictions concernant les traitements aériens ont vu le jour : un arrêté du 5 mars, publié au JO du 24 mars, interdit l'utilisation des produits classés T (toxiques) et T + (très toxiques), et impose le respect d'un minimum de 50 m vis-à-vis des habitations et jardins, des bâtiments et parcs où sont présents des animaux, des points d'eau, des ruches, des parcs...
De même, l'Inao projette un décret dans lequel les traitements avec un hélicoptère seraient prohibés dans les zones d'AOC.
Il n'accorderait des dérogations qu'en cas d'inaccessibilité des parcelles.