Dans sa dernière lettre d'information, le Cevise s'en prend aux fausses nouvelles et aux mauvaises lois qui démoralisent la filière.
Le Comité économique des vins du Sud-Est (Cevise) a évalué le poids de trois dangers : la perte des consommateurs quotidiens, les mises en garde excessives adressées aux conducteurs automobile, et la perte de compétitivité à l'export. Trois sujets dont il est beaucoup question. Ils ne représentent pas du tout la même menace. Dans sa lettre du 30 juin, le Cevise soutient que la disparition de la consommation quotidienne entraînerait 39 % du vignoble français. La perte de compétitivité risque de nous coûter 12 % du vignoble en dix-quinze ans, et les mises en garde 4 %. La priorité est donc d'encourager les consommateurs réguliers.
Le Cevise conteste également des faits admis. Il affirme que les débouchés de la viticulture française sont constants, à 10 % près, depuis quarante ans. Ceux des vins de table et de pays progressent à nouveau depuis 1994, alors que ceux des appellations déclinent depuis 1998. La loi Evin n'est pas responsable de la chute de la consommation. ' Elle participe au travail de démoralisation de la viticulture, en faisant du vin un produit honteux, culpabilisant, juste toléré '.
La lettre démonte un cercle vicieux fait de catastrophisme, de démoralisation et de peur du ridicule. Il conduit la filière à accepter n'importe quels chiffres sur la sécurité routière ou l'alcoolisme en France. Pour le casser, il faut aller à la rencontre des jeunes, communiquer sur les bienfaits du vin, prospecter des pays de culture favorable au vin (par exemple l'Inde), ou encore promouvoir le rosé à l'export.