ImprimerMécontents de la crise qui sévit à Bordeaux sur le marché du vrac, des producteurs ont créé une association pour dénoncer la politique suivie par l'interprofession.
'Nous ne voulons pas que le cours du bordeaux descende en-dessous de 1 000 euros le tonneau (900 l) . ' Didier Cousiney, producteur à Saint-Pierre-d'Aurillac (Gironde), fait partie des viticulteurs en colère contre la gestion de la crise actuelle. Depuis la mi-juillet, il a même créé une association pour ' quelque 400 vignerons qui s'estiment mal représentés par l'interprofession '.
Opposé au principe juridique selon lequel il est interdit de s'entendre sur un prix minimum, ce nouveau président demande ' l'interdiction des replis ', ' des aides pour le logement des vins mis en réserve ', ' l'autorisation de vendre un vin non agréé en VDT, y compris s'il a été chaptalisé '... Lui et son vice-président, Patrick Touzin, producteur dans l'Entre-deux-Mers, se montrent ' opposés à la création d'un VDP régional dans le Bordelais '. Leur bouc émissaire est le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux.
Cette instance, dans laquelle ils ne se reconnaissent pas, est accusée de s'être coupée ' des petits vignerons comme eux '. Pour cette raison, le collectif a même demandé au Syndicat des bordeaux et bordeaux supérieurs de se désolidariser du CIVB.
Accusé de démagogie par ses détracteurs, qui lui reprochent ' d'être contre tout, mais de ne rien proposer de concret ' ou ' des mesures irréalistes ', Didier Cousiney a, selon ses partisans, ' le mérite de dire tout haut ce que beaucoup de vignerons, au bord du gouffre, pensent tout bas... '.
