Les Assises du Beaujolais ont réuni 850 professionnels le 7 juillet, à Lyon. Depuis, un plan d'action comprenant trente mesures concrètes a été validé.
'Avec 0,5 % de la production mondiale, notre vignoble ne pèse rien. La majorité des consommateurs ne s'apercevraient même pas de notre disparition. Il faut avancer dans la réforme au pas de charge. ' Michel Bosse-Platière, négociant et président de l'Inter-Beaujolais, affiche dynamisme et lucidité. Le ton des Assises du Beaujolais, qui ont réuni 850 vignerons et négociants au Palais des congrès de Lyon, était donné.
A la suite de ce travail de remue-méninges, un plan de trente actions a été concocté avec, pour chacune d'elles, un maître d'ouvrage, une date de mise en oeuvre et une date d'application. Une marche à suivre organisée autour de six thèmes : restructurer le vignoble (par exemple, réfléchir à la création d'une zone mixte, expérimenter de nouveaux cépages...), professionnaliser la production (installer la certification des exploitations pour une entrée en vigueur pour la campagne 2005-2006), hiérarchiser la gamme (réfléchir à la nécessaire évolution de la notion de repli), réformer l'organisation de l'ensemble de la filière, gérer le marché (utilisation du rendement maximum décennal comme outil d'une gestion anticipée) et valoriser les vins et le vignoble.
Parmi les mesures applicables dès la récolte 2004 figure l'interdiction d'utiliser des bouchons agglomérés. Autre grande avancée : seul l'enregistrement d'un contrat d'achat pourra déclencher une demande d'agrément.