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Enjambeurs : des modèles adaptés à toutes les situations

La vigne - n°157 - septembre 2004 - page 0

Le marché des enjambeurs est en recul : selon le BCMA, il ne représente plus que 490 unités par an. Paradoxalement, le nombre de constructeurs et de modèles disponibles ne cesse d'augmenter. Puissances supérieures, meilleure visibilité ou maniabilité accrue sont de mise.


Vers une conduite plus confortable
Après avoir axé son développement sur la transmission hydrostatique, Bobard s'est concentré sur la cabine. Cette année, l'entreprise lance quatre nouveaux modèles : le 1035 S (87 ch), le 1035 TS (116 ch), le 1035 TI (116 ch), et le 1084 TS (143 ch). Ces matériels sont dotés d'une cabine plus ergonomique. Les consoles de distributeurs sont plus fines que sur les anciens modèles, et la surface vitrée est augmentée pour une meilleure visibilité. Les différentes manettes sont réorganisées. Tous ces tracteurs sont équipés de nouveaux moteurs aux normes Tier II, avec une régulation électronique de l'injection proposée en série. Ainsi, la conduite est plus confortable : en cas de changement de terrain, le régime moteur s'autorégule pour maintenir la vitesse d'avancement. Par ailleurs, les quatre modèles sont équipés en série de traverses à montage sécurisé et à démontage rapide. Un viticulteur peut ainsi monter et démonter ses outils seul, en toute sécurité. En option, les enjambeurs disposent d'une cuve d'eau claire et d'une boule de rinçage, ainsi que de nouveaux réservoirs. La gamme Bobard compte à présent dix-huit modèles.

Une cabine adaptée à l'entretien du sol
En juin 2003, Dérot a lancé la gamme DH pour répondre aux normes Tier II. Les DH, qui succèdent aux DTH, sont axés vers l'entretien du sol (désherbage, tonte, travail du sol). Pour cela, la surface vitrée de la cabine a été augmentée sur les côtés, et il est possible de reculer ou d'avancer le poste de travail à l'intérieur de la cabine. La variation peut être de 20 cm, ce qui modifie l'angle de vision. La nouvelle transmission est plus puissante. Au niveau de l'hydraulique, le rendement est amélioré. Auparavant équipés de plusieurs pompes, les enjambeurs sont désormais dotés d'un circuit Load Sensing. Le dernier-né de la gamme est le DHX 100. Son point fort est la maniabilité, puisqu'en option, il peut être équipé de quatre roues directrices. Sur ce modèle, il est également possible de corriger le dévers grâce à l'inclinaison des roues arrières, ou de rouler en crabe pour mieux s'aligner en début de rang. Le DHX est destiné à des viticulteurs ayant un parcellaire morcelé, réalisant du rognage, de l'entretien du sol, et de la pulvé avec une petite turbine pneumatique.

Une gamme plus étendue en puissance
Ces trois dernières années, Fréma n'a pas effectué de modifications importantes sur ses enjambeurs. La gamme EF possède à présent une toiture plus ronde, ce qui lui confère un ' look ' plus moderne. Le reste est identique en série. Certaines options sont cependant nouvelles. Ainsi, les roues des EF peuvent être équipées de Twin Lock, afin de limiter le patinage. Dans sa gamme Jupiter, Fréma a évolué en puissance. Elle comporte à présent trois modèles : un 80 ch, un 100 ch et un 140 ch.

L'Hydro-Pilot facilite la conduite
Depuis deux ans, l'entreprise a réalisé diverses modifications. Tous les enjambeurs sont passés à une motorisation Deutz phase II et peuvent recevoir, en option, l'Hydro-Pilot. Cet équipement, actuellement vendu sur 90 % des machines, permet une régulation automatique de la vitesse. Le conducteur sélectionne la vitesse souhaitée, et l'Hydro-Pilot la maintient tout au long de l'utilisation. Au niveau du relevage, une position flottante, grâce à laquelle les outils travaillent toujours la terre à la même profondeur, quel que soit le terrain, est disponible. Le circuit hydraulique offre une position décompression, qui permet d'atteler et de dételer facilement les outils : le circuit est à la fuite, et donc les connexions hydrauliques sont plus simples à réaliser. Les cabines ont été redessinées : elles sont placées sur Silentbloc et sont dotées d'un sol en verre, pour optimiser la visibilité des outils au sol. Chez Tecnoma, la gamme U a accueilli deux nouveaux modèles : le U100 et le U70. Cela permet au constructeur d'augmenter sa plage de puissances. Chez Loiseau, le 80 et le 100 CD ont été lancés il y a un an. Ces deux modèles ont la particularité d'être équipés d'une cabine déportée. A présent, le groupe compte six modèles de base, qui se déclinent ensuite tous, en terme de puissance et de dimensions.

Des enjambeurs pour les terrains plats
Lauprêtre a lancé une gamme d'enjambeurs en 2002, la Solactiv. Contrairement à sa grande soeur LHP, elle a pour but d'évoluer en terrains plats, puisque son centre de gravité est assez haut. Selon le constructeur, son autre atout est qu'il ne tasse pas trop les sols, grâce à une bonne répartition des poids. Parallèlement, le Téractiv T1 a vu le jour fin 2003. Cet engin est à la fois puissant et compact. D'autre part, l'entreprise s'est équipée de moteurs Deutz aux normes Tier II. Le design et le confort de conduite ont été revus. Enfin, un système d'attelage rapide a été mis au point.

Les petits misent sur la légèreté
Depuis environ trois ans, on assiste à une montée en puissance du nombre de constructeurs d'enjambeurs légers. Les constructeurs proposent des outils assez souples, pour un budget de 18 700 euros à 35 000 euros. Néanmoins, si ces engins sont bien adaptés aux travaux en vert (rognage...), au désherbage et aux traitements, ils ne sont pas conçus pour les tâches de travail du sol nécessitant de la puissance.

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