ImprimerLe 9 septembre, le comité scientifique et technique du Vinitech a décerné quatorze trophées, sur soixante-trois dossiers présentés, dont neuf en oenologie. La plupart des matériels sont déjà connus.
Diam, des bouchons sans TCA
Sabaté éradique les trichloroanisoles (TCA) de ses bouchons, grâce à l'utilisation de CO2 supercritique. La farine de liège pour fabriquer le bouchon Altec, les rondelles de liège des bouchons de champagne, et les plaques de liège des bouchons haut de gamme seront traitées par ce procédé ' diamant '. L'opération est sous-traitée, mais une unité propre à Sabaté entrera en fonction courant 2005. Les bouchons ainsi traités coûteront plus cher que des classiques, sans garantir l'absence de goût de bouchon.
Jaulent brûle herbes et pampres
Présenté lors d'Innovigne, le désherbeur thermique de Jaulent, à Montauban (Tarn), épampre les pieds de vigne et désherbe la ligne des souches en un seul passage. Une cloche tournante, installée au-dessus d'un brûleur alimenté au propane, contourne les souches. La bande désherbée varie de 30 à 50 cm, suivant le débit du gaz. L'appareil est monté sur un parallélogramme pour s'adapter au terrain. On gère chaque opération par le biais d'un boîtier de commandes. Un passage consomme 10 à 13 kg de gaz/ha, pour un interrang de 2 m. La machine coûte 17 000 euros.
Des plaques pour filtrer sur terre
Les plaques d'encollage et d'alluvionnage de Beaulieu Industrie, à Bezouotte (Côte-d'Or), ont deux avantages. L'utilisateur ne manie plus de terre ou de cellulose pulvérulente, mais des plaques solides, qu'il casse et met dans le bac d'alluvionnage. Et les plaques sont prédosées. L'entreprise commercialise deux modèles : les Cel 15 B pour les précouches ou des filtrations grossières, et les Cel 15 S pour des filtrations plus fines (voir La Vigne de mai 2004). Elle fabrique aussi des plaques d'alluvionnage, les Dreps S (terre + cellulose) et les Dreps B (terre blanche + cellulose).
ARM récupère les vapeurs de soufre
Le Latarm de la société ARM, à Bègles (Gironde), est un système de remplissage des barriques. Celui-ci est composé d'un tuyau en plastique, qui se branche sur une pompe, d'une vanne papillon, et d'un embout en Inox. Ce dernier s'insère dans le fût. Un mireur est installé dessus, et relié à un autre tuyau. Lors du remplissage, ce tuyau emmène les vapeurs de soufre dans un caniveau. Lorsque le vin atteint le mireur, l'utilisateur sait qu'il doit stopper le remplissage. Il installe l'embout sur le fût suivant, et complète le niveau du premier avec un pistolet branché sur le tuyau d'arrivée de vin. Son prix : environ 600 euros.
Capsuler ses bouteilles sous vide
Arol Hexagone, à Chales-les-Eaux (Savoie), propose l'Euro/Va Cuum. Cette capsuleuse, présentée au Siméi 2003, pose des capsules à vis en aluminium, et les sertit sous vide : une fois la bouteille capsulée, elle est soulevée jusqu'à la tête de sertissage. Celle-ci se trouve dans une cloche en verre sous vide, qui évite toute oxydation du vin. La cadence est comprise entre 1 700 et 1 800 bouteilles à l'heure.
La Thermoflash sur mesure
La Thermoflash de Michael Paetzold, à Cadaujac (Gironde), permet d'élever instantanément les moûts, ou le vin, à la température choisie, et de redescendre tout aussi vite à la température initiale, plus 3-4°C. La particularité de Paetzold est d'utiliser des barèmes spécifiques (temps et température) à la fois au profil analytique du produit, et au micro-organisme rencontré. Ainsi, il applique uniquement le nombre d'unités de pasteurisation nécessaires à la destruction des micro-organismes ou des phénols-oxydases des vendanges altérées, sans provoquer de dérives organoleptiques.
Taille légère avec LiXion
Le LiXion, sécateur électrique de Pellenc (Vaucluse), est équipé d'une batterie en Li-ion légère (1,1 kg), d'une autonomie de 13 à 16 h. Il est doté d'une carte électronique, qui gère l'ensemble du système, du sécateur à la batterie, en passant par le chargeur. Le LiXion est vendu avec deux lames interchangeables : la Classic et la Plume, conçues par Pradines. Les utilisateurs apprécient.
Vaslin presse sous azote
Vaslin Bucher (Maine-et-Loire) lance un pressoir qui fonctionne sous atmosphère contrôlée, avec recyclage du gaz inerte. Une réserve souple est branchée sur la maie de réception des jus, elle-même connectée à la cuve du pressoir. Lors de la montée en pression, le gaz qui protège le raisin est chassé vers la réserve. Lors de la décompression, il est aspiré vers la cuve du pressoir. Pendant le rebêchage, la liaison maie-pressoir est déconnectée, mais l'ensemble reste inerté. La vendange est inertée avec un seul et même gaz. Un même volume de gaz permet d'effectuer quatre pressées.
Palisso relève vos vignes
Palisso, la releveuse-palisseuse, de Tordable (Gironde), exposée depuis deux ans, relève et agrafe la vigne en une seule opération. Elle est équipée de deux vis sans fin, qui se positionnent de part et d'autre du rang et ramassent les fils. Des diabolos les maintiennent et les tendent, pour qu'une agrafeuse les lie. Tarif de base : 19 500 euros .
Une pompe à grille oscillante
La pompe à vendange et à marc lancée par Agrifoy (Gironde) est similaire à une queue de cochon classique, à un détail près : la grille de protection contre les chutes, normalement fixe, est basculante. Les raisins ne s'amoncellent donc pas, mais tombent dans la trémie. Cela évite que les utilisateurs enlèvent la grille pour un meilleur écoulement et aient des accidents. La grille oscille à une vitesse de 75 à 400 coups/min. Elle est positionnée 10 cm en dessous du rebord de la trémie. La pompe vaut 7 200 euros avec un variateur électronique, et 6 600 euros pour une vitesse fixe (15 ou 25 t/h).
Un enjambeur porte-outils
Boisselet (Côte-d'Or) a lancé un porte-outils polyvalent. L'Acolyte 150 travaille un rang complet (ligne des souches, plus interrang), puisqu'il enjambe un rang. Il peut, par exemple, être équipé de deux interceps et de deux griffes. D'autres outils (rogneuses) s'adaptent dessus. Ses dimensions sont à la demande. Le châssis est doté d'un système d'autoguidage hydro-électrique, qui recentre les outils, d'un correcteur de dévers et d'une fonction de basculement des outils. Le porte-outils est autonome, puisqu'il possède sa centrale hydraulique. Cet appareil, équipé de deux interceps et de deux griffes, coûte environ 20 000 euros.
Cryo Flash extrait à froid
La Cryo Flash, d'Iméca (Hérault) refroidit ou réchauffe la vendange en continu. Après la table de tri, les raisins sont introduits dans un égouttage tangentiel, où leur température est abaissée en trois étapes jusqu'à - 3°C, grâce à du jus de raisin refroidi. L'opération dure 1 min. Selon le fabricant, cette technique joue le rôle d'une macération préfermentaire à froid, sans interrompre l'encuvage ou le pressurage. Elle peut également chauffer la vendange ou les jus jusqu'à 90°C. L'entreprise commercialise deux gammes : la ' Propriétaire ' (débits de 3 ou 5 t/h) et l'' Industrielle ' (10 à 30 t/h). Prix : à partir de 60 000 euros.
Raccorder à main nue
Trelleborg, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), fabrique un écrou en Inox, recouvert de caoutchouc directement moulé sur la pièce. L'utilisateur n'a plus besoin d'utiliser une clé de serrage pour le visser : l'opération se réalise à main nue ! De plus, le caoutchouc limite les usures tant de l'écrou que du sol (en cas de chute), évite les serrages excessifs, ce qui préserve les joints, et diminue les risques de blessures. L'écrou est disponible pour des tuyaux de 40, 50 ou 70 mm de diamètre pour des pas Macon, SMS ou DIN.
La plantation par satellite
Wagner Pflanzen-Technik GmbH (Allemagne) propose une planteuse équipée de l'IPS-Drive, GPS guidant la plantation. Pour programmer la machine, l'utilisateur rentre les coordonnées de deux points de sa parcelle, sur lesquels il souhaite aligner ses rangs, l'espace interrang et intercep désirés. L'ordinateur crée une parcelle avec des rangs sur lesquels la machine s'aligne, en terrain plat ou accidenté. La planteuse conserve une distance intercep, un écartement interrang et une hauteur de plantation constants. La machine, équipée de l'IPS-Drive, sera commercialisée dès le printemps 2005, à partir de 97 000 euros.
