'Les entreprises viticoles se trouvent dans un environnement économique identique à d'autres secteurs et, à ce titre, connaissent des évolutions similaires. L'agrandissement en fait partie. Car croître, ce n'est pas seulement étendre la superficie de l'exploitation, c'est aussi capter davantage de valeur ajoutée. Le phénomène risque de s'amplifier sous la conjugaison de deux facteurs. D'abord, l'évolution démographique. Dans les années 60, nous avons assisté à une reprise des exploitations par les successeurs familiaux. Aujourd'hui, ces personnes arrivent à l'âge de la retraite. La transmission à un héritier ne va plus être la règle, car les naissances ont été moins nombreuses et les enfants se sont dirigés vers d'autres professions. Le retournement de la conjoncture va aussi jouer en faveur de la concentration des exploitations. Jusqu'à présent, le marché a favorisé la stabilité et le développement des unités de production, y compris celles dont la taille se situait en dessous du seuil critique pour subsister. La crise entraîne la disparition d'une partie d'entre elles. D'autres facteurs contribuent à cette concentration, comme le poids de la grande distribution. Les petits domaines ne peuvent pas y accéder. '