ImprimerDésormais, seuls les mélanges de produits toxiques seront évalués. Un arrêté précisera sous quelles conditions les produits non toxiques pourront être mélangés.
Dominique Bussereau, ministre de l'Agriculture, a annoncé fin mars son souhait de simplifier la réglementation sur les mélanges. Actuellement, le Comité d'homologation est chargé de les enregistrer provisoirement sur une liste positive, qui vaut autorisation d'emploi. La Commission des toxiques doit ensuite examiner chaque mélange et donner une homologation définitive. Une procédure bien trop lourde au vu du nombre de combinaisons possibles, sans compter la difficulté de communiquer les listes auprès des utilisateurs. Pour simplifier les choses, le ministère veut recentrer la procédure sur les 5 % de mélanges impliquant des produits toxiques. Ces derniers restent interdits, sauf si la Commission des toxiques, après évaluation, les juge recevables. Les autres mélanges ne seront plus soumis à une autorisation provisoire. En l'état actuel des choses, les listes positives établies restent valables. En vigne, le nombre de mélanges autorisés d'antimildiou et d'antioïdium, et d'antibotrytis et d'antitordeuses est important. Dans l'immédiat, la Protection des végétaux estime qu'il faut s'y tenir. Les vignerons pourront faire des mélanges d'herbicides, d'antimildiou + antioïdium + insecticide contre la cicadelle de la flavescence dorée, à partir du moment où ils respectent un certain nombre de critères qui seront définis dans un arrêté. Ils devront aussi suivre des guides de bonnes pratiques.
