ImprimerPrès de 8 000 vignerons se sont retrouvés le 9 mars à Montpellier. Une nouvelle manifestation est prévue le 20 avril à Narbonne. Le Comité régional d'action viticole renoue avec la violence.
Le 9 mars, près de 8 000 vignerons se sont rassemblés à Montpellier. L'ampleur de la mobilisation a surpris et donné la mesure des difficultés rencontrées. ' Les aides annoncées le 31 janvier ne suffisent pas. Nous avons besoin de moyens supplémentaires pour accompagner ceux qui veulent quitter le métier, comme ceux qui veulent continuer ', a affirmé Philippe Vergnes, du Syndicat des vignerons de l'Aude. Malgré les appels au calme, des débordements ont eu lieu. Des attentats ont été commis par des groupes se réclamant du Comité régional d'action viticole. Ils ont visé trois négociants le 8 mars, cinq grandes surfaces le 26 mars et trois directions départementales de l'agriculture le 1 er avril.
' Nous avons rencontré à trois reprises le ministre de l'Agriculture. Nous n'avons toujours aucune réponse concrète à nos demandes. Il nous écoute, mais il repousse les négociations à plus tard. La pression monte ' , constate José Manuel Lacuesta, du Syndicat régional des jeunes agriculteurs. Des aides d'urgence sont nécessaires. Mais les demandes portent aussi sur des thèmes plus structurels. ' Le gouvernement doit intervenir au niveau de la distribution et de l'export, et contribuer à l'harmonisation des règles européennes, pour que nous puissions lutter à armes égales. Notre objectif de fond reste de vendre nos vins à des prix rémunérateurs. '
