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archiveXML - 2005

Faut-il déplafonner les rendements des vins de table ?

La vigne - n°165 - mai 2005 - page 0

Ces dernières années, le mot d'ordre était de se désengager, au plus vite, du marché des vins de table (VDT). La France avait mieux à faire et plus à gagner avec les vins de milieu et de haut de gamme. Mais l'an dernier, les Français ont encore consommé 7,5 millions d'hectolitres (Mhl) de vins de table et la somme de nos importations de vins est passée de 4,8 à 5,5 Mhl. Ces 700 000 hl supplémentaires sont des vins de table d'Espagne. Ce chiffre fait bondir les Méridionaux. Si ce volume devait définitivement être livré par nos voisins, il faudrait arracher des vignes. Pour éviter cela, la Confédération française des vins de pays (CFVDP) demande d'augmenter les rendements. A prix égal, les VDT deviendraient plus rémunérateurs. Les producteurs français investiraient à nouveau pour prendre des marchés. Dans un premier temps, la CFVDP a voulu déplafonner les rendements. Le ministère s'y est opposé. Il estime qu'en cette période de surproduction, ce serait une erreur. Le 6 mars, lors du conseil spécialisé des vins de pays, il a proposé de relever à 110 hl/ha le plafond de rendement des VDT. Actuellement, ce plafond dépend des exploitations. Celles qui produisent des AOC et des VDT ne peuvent pas récolter plus de 100 hl/ha de VDT. Les domaines qui produisent des vins de pays et des VDT ne peuvent pas récolter plus de 90 hl/ha de VDT. Enfin, les exploitations spécialisées en VDT ne peuvent pas en récolter plus de 100 hl/ha, sous peine de perdre les aides européennes à l'enrichissement et au stockage. La profession a refusé l'offre du ministère de l'Agriculture. ' Avec 130 hl/ha, on pourrait passer ', explique Jérôme Rouzier, de la CFVDP. Des nouvelles discussions auront lieu, probablement au prochain conseil de direction de l'Onivins. Pour Michel Servage, président de la Fédération des caves coopératives de l'Aude, le relèvement du plafond aurait un autre mérite : ' Cela permettrait aux vignerons de déclarer la réalité des choses, sans raisins promeneurs. '



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