ImprimerLa Confédération française des vins de pays attaque le décret qui plafonne, à 90 hl/ha, le rendement en vins de table, dans les exploitations déclarant des vins de pays.
L'an dernier, les exploitations mixtes avaient pu déclarer 130 hl/ha de vins de table. La Confédération française des vins de pays (CFVDP) a demandé que cette mesure soit reconduite cette année. Le ministère de l'Agriculture a refusé. A moins qu'il change d'avis, les viticulteurs produisant des vins de pays ne pourront plus déclarer que 90 hl/ha de vins de table. C'est la règle dictée par le décret qui fixe les conditions de production des VDP (n° 2 000-848).
' A 90 hl/ha, en vins de table, nous ne sommes pas compétitifs , clame Jean Huillet, président de la CFVDP. Nous souhaitons le déplafonnement des rendements des vins de table. ' Mais il se contenterait de la reconduite ' des règles de déclaration de récolte 2005, car elles correspondent plus ou moins à la réalité du marché. 130 hl/ha assurent une recette correcte '.
Face au refus du ministère, la Confédération française des VDP a décidé d'entamer une bataille juridique. Le 1 er septembre, elle a adressé un recours administratif préalable au Premier ministre. Dans ce courrier, elle lui demande d'abroger les dispositifs du décret. ' Si nous n'avons pas de réponse dans deux mois, nous irons au tribunal, explique Jérôme Rouzier, directeur de la CFVDP. Nous estimons que le plafonnement du rendement en vins de table dans les exploitations qui font des VDP n'est pas conforme à la réglementation européenne. '
Quant à la mise en réserve de vins de pays, dont il était question début juillet, l'idée semble abandonnée. Cette fois, ce sont les membres de la CFVDP qui ont dit non à leurs dirigeants.
