ImprimerViticulteurs champenois, Christine et Daniel Antoine louent une maison de village dans l'Aisne. Malgré sa bonne localisation, le gîte n'est pas encore rentable.
'Pour rentrer dans nos frais, il faudrait que le gîte soit occupé au moins vingt-quatre semaines par an. Or, l'an passé, nous ne l'avons loué que onze. ' Christine Antoine exploite avec son mari un peu moins de 4 ha de vigne en Champagne. Ils ont acquis, voici quatre ans, une maison de village d'une capacité d'accueil de six personnes. Elle est proposée à 335 euros la semaine, en plein été. Située dans le petit village de Saint-Agnan (Aisne), le logement bénéficie, à priori, d'une bonne localisation : aux portes du vignoble champenois, à moins de 200 km de la capitale et du parc Eurodisney, et à proximité de l'autoroute A 4 qui mène tout droit en Angleterre depuis la construction du tunnel sous la Manche. Malgré cela, le gîte n'est pas rentable pour l'instant. Avec les travaux nécessaires à la rénovation, l'investissement de départ s'est élevé à près de 122 000 euros.
' Aujourd'hui, il nous faut rembourser l'emprunt. A cela s'ajoutent les charges d'électricité, lorsque la maison est occupée, et l'adhésion annuelle au réseau Gîte de France pour environ 300 euros ', explique-t-elle. L'impact sur les ventes de vin est limité. ' C'est à peine 3 % des volumes vendus en direct ', déclare Christine Antoine.
Face au mauvais taux de remplissage du gîte, les propriétaires ont pensé élargir leur clientèle en louant, l'hiver, à des ouvriers travaillant sur un chantier à proximité. Les Gîtes de France ont refusé.
Pour intéresser davantage de touristes, Christine et Daniel Antoine ont donc révisé leurs tarifs à la baisse. Ils envisagent également de créer un site internet pour faire leur promotion.
