ImprimerLa coopérative a accueilli, l'an passé, 15 000 visiteurs sur son parcours sensoriel. Un investissement profitable.
'L'oenotourisme, ce n'est pas simplement ouvrir ses portes ', explique Pascal Valadier, le nouveau président de la cave de Cairanne (Vaucluse). ' Il faut intéresser le visiteur, lui donner du rêve. ' C'est sur ce cahier des charges que les administrateurs ont fait travailler plusieurs architectes. Le projet retenu : un parcours sensoriel. L'exposition est installée dans les sous-sols de la coopérative. Coût de la réalisation : 1,3 million d'euros et ' aucune subvention ', précise le responsable. Il faut compter un peu plus d'une heure pour la visite des cinq salles, consacrées aux cinq sens. Le parcours est ludique. La salle du toucher, par exemple, est organisée autour de trois barriques dont le haut est percé de plusieurs trous. Dans chacun, un cylindre est placé. Le visiteur y plonge la main et doit reconnaître, à l'aveugle, la matière (soie, velours, cuir...) qui le tapisse. Entre chaque salle, il a accès à des panneaux d'information sur l'histoire de la cave. Autre bon point : le parcours est ' intégré dans l'outil de travail ' que constitue la coopérative. Les touristes longent le chai à barriques. ' Ils nous voient travailler. En pleines vendanges, c'est l'effervescence et cela leur plaît ', sourit Pascal Valadier.
Le prix d'entrée, fixé à 6 euros pour les particuliers, intègre la dégustation de quatre vins. Pour booster les ventes, la cave envisage de déduire le prix de ce billet lorsque le visiteur achète des bouteilles.
L'année dernière, le circuit a accueilli 15 000 personnes. Un salarié est chargé de démarcher les autocaristes et autres spécialistes du tourisme. Au final, l'investissement est profitable. ' Alors que la plupart des caves de la région ont vu leurs ventes au caveau diminuer de 5 à 7 % à cause de la crise, nous avons progressé de 1 % ', se félicite le président.
