La Fédération des vignerons indépendants du Gard a mené, avec le Centre d'économie rurale, une étude des coûts. Au vu des cours actuels, une bonne partie des ventes se fait à perte.
'Nos adhérents, lorsqu'ils se lancent dans la bouteille, sont demandeurs d'informations pour établir leurs tarifs. Aujourd'hui, nous disposons de références pour leur répondre ', affirme Agnès Payan, présidente de la Fédération des vignerons indépendants du Gard.
Chez quarante vignerons embouteillant plus de 25 000 cols par an, les conseillers du CER ont détaillé les coûts de production, de vinification, d'élevage, de conditionnement et de commercialisation, en s'appuyant sur les comptabilités 2003. Deux tailles de bibs (5 et 10 l) et trois segments de marché en bouteilles : premium (3 euros/col, prix consommateur TTC), coeur de gamme (3 à 5 euros) et haut de gamme (plus de 5 euros), ont été passés au crible. La main-d'oeuvre familiale a été intégrée.
' Sur le vrac, compte tenu des cours actuels, les ventes se font à perte. C'est également le cas pour une bonne part des bouteilles positionnées en entrée de gamme ', déclare Agnès Payan. Pour information, en mars sur le marché du vrac, l'AOC Côtes du Rhône rouges régionales s'échangeait à un cours moyen de 94 euros/hl, les costières de Nîmes à 86 euros/hl. ' Quand les marges se réduisent, il devient essentiel de connaître finement ses coûts ', déclare Agnès Payan.
L'étude a également mis en évidence qu'il n'y avait pas d'économie d'échelle à attendre d'un agrandissement. ' Aujourd'hui, il vaut mieux travailler moins de surface et s'investir plus dans le commercial. Nous allons analyser les prix de vente dans les différents circuits . '