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archiveXML - 2005

Les grands crus médaillés : la Monnaie de Paris fête le classement 1855

La vigne - n°166 - juin 2005 - page 0

Vingt-deux crus classés du Bordelais ont répondu à la proposition de La Monnaie de Paris d'éditer une médaille à leur effigie. ' C'est un souvenir de qualité qui laisse une trace. '

Pour le cent-cinquantième anniversaire du classement de 1855 des grands crus de Bordeaux, La Monnaie de Paris édite une collection de médailles en argent à leur effigie. Elle célèbre cet anniversaire ' en gravant dans un métal précieux, et pour l'éternité, l'une des richesses incontestées du patrimoine français '.
Sur les quatre-vingt-sept châteaux recensés par La Monnaie de Paris, tous classements confondus, (en réalité en 1855, seuls soixante et un châteaux avaient été classés, ndlr) vingt-deux ont passé commande. Les châteaux Haut-Brion (premier grand cru classé de Pessac-Léognan), Mouton-Rothschild (premier grand cru classé de Pauillac), et vingt autres propriétés ont été séduites. Ils ont dû commander un minimum de cent médailles.
' Pour nous, cette très belle réalisation esthétique est digne de représenter un grand cru ', explique Elisée Forner, copropriétaire du château de Camensac, cinquième grand cru classé du Haut-Médoc. ' C'est un souvenir de qualité pour tous nos clients. Il laisse une trace dans le temps ' , complète Philippe Blanc, directeur du château Beychevelle, quatrième grand cru classé.

D'un diamètre de quarante et un millimètres et d'un poids de trente grammes, la médaille présente un avers, c'est-à-dire une face, frappé à l'effigie des propriétés et un revers commun. La gravure présentée sur le revers a été dessinée par une artiste polonaise, Magdalena Dobrucka. Son dessin offre une représentation stylisée de la région bordelaise avec un point figurant la ville de Bordeaux. Au coeur de deux courbes symbolisant deux lettres C pour cru classé se nichent les dates de l'anniversaire : 1855 et 2005. Le graphisme ' résolument moderne et futuriste ne laisse pas indifférent ' , indique Christian Laroche, initiateur du projet à La Monnaie de Paris : il plaît ou il rebute.
Sur l'avers, les propriétés choisissent le motif qu'elles désirent : représentation du château, de l'étiquette du vin, des armoiries de la famille, etc. La machine à graver reproduit fidèlement les dessins retenus pour fabriquer, après plusieurs étapes (moulage en plâtre, réduction à la bonne dimension...), les deux ' coins ' qui frapperont la médaille. Si nécessaire un graveur, à l'aide de petits burins, échoppes ou ciselets, fignole le travail en taille directe et donne au métal ' sa coloration ', c'est-à-dire un aspect granité, poli, rugueux ou lisse.

Les médailles sont produites dans l'usine de Pessac-Léognan (Gironde), celle-là même qui fabrique les euros. C'est en effet l'administration qui possède le monopole de la fabrication des monnaies et médailles en France. Elles sont frappées à ' la qualité belle épreuve ', c'est-à-dire le nec plus ultra en matière numismatique. Toutes les zones lisses ont un aspect de miroir, les parties en relief sont mates. Elles sont présentées dans un écrin or ou bordeaux, selon la couleur du vin, ou bien dans un présentoir en résine transparente. Sur le même thème, La Monnaie de Paris a également frappé deux monnaies de collection : une pièce en argent d'une valeur faciale de 1,50 euros, vendue 41 euros, et une pièce en or d'une valeur faciale de 10 euros, commercialisée 269 euros TTC.

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