Ponctuellement, la coulure et le millerandage ont pu marquer certaines parcelles, mais vu le potentiel de la récolte, cela n'aura pas d'incidence sur les volumes. Au début du mois de juillet, la vigne atteignait la fermeture de la grappe.
Dans la plupart des vignobles, la floraison s'est déroulée dans de bonnes conditions. En Champagne, dans l'Entre-deux-Mers, le Loir-et-Cher et le Muscadet, elle a été rapide. Dans le Beaujolais, la Saône-et-Loire, l'Alsace et à Gaillac, elle a un peu traîné. Avec des écarts de températures importants entre le jour et la nuit, la plupart des vignobles ont subi un peu de coulure et du millerandage.
En Côte-d'Or, la coulure a concerné les zones précoces et a eu une intensité variable selon l'exposition, l'historique et l'âge de la parcelle. A Sancerre, elle a surtout atteint les sauvignons tardifs, qui étaient en pleine fleur au moment des fortes chaleurs de juin. Les pertes sont de l'ordre de 30 %. A Gaillac, ce sont les merlots qui ont été les plus touchés. Sur certaines parcelles, la coulure peut aller jusqu'à 50 %. En Anjou, les cabernets en zones sèchantes ont également coulé. Les dégâts sont en moyenne de 15 à 20 %, avec quelques cas à 50 %. En Dordogne, la coulure a été moyenne à importante sur le merlot. Elle a concerné surtout les vignes vigoureuses. Mais comme la sortie de grappes était importante, elle ne portera pas préjudice à la récolte. Légère coulure également dans la Gard, le Var, l'Ardèche, l'Aude et l'Hérault sur le grenache. Là non plus, il n'y a pas d'incidence sur la récolte. Pour beaucoup de conseillers, cette coulure est ' qualitative '. Elle a permis d'aérer un peu les grappes. En Anjou, elle a ramené les cabernets à un niveau de production correct : les vignerons n'ont pas besoin de faire de l'éclaircissage sur ce cépage. Dans le Beaujolais, cette opération est aussi inutile, car la charge est moyenne. Partout ailleurs, le potentiel est correct et revenu à un niveau plus raisonnable qu'en 2004.