ImprimerIl est dommage de gaspiller tant d'énergie à se battre entre nous , regrette Philippe Socheleau, président de Chaume. Le Conseil d'Etat vient d'annuler le décret de son appellation, à la demande de vignerons des Quarts de Chaume.
En 2003, les producteurs de Chaume obtenaient la reconnaissance de leur appellation après avoir bataillé des années. Patatras ! Le Conseil d'Etat vient d'annuler leur décret. La transformation de l'appellation Coteaux du Layon Chaume en Chaume 1 er cru des Coteaux du Layon avait suscité la polémique dans cette petite zone d'Anjou, où sont produits également les Quarts de Chaume. C'est de là qu'est venue la requête déposée devant le Conseil d'Etat. L'AOC Quarts de Chaume, qui pèse 40 ha, s'est scindée en deux syndicats. L'un d'entre eux a remis en cause le décret Chaume. Un exploitant a également déposé un recours en son nom.
Dans son arrêt, le Conseil d'Etat estime que ' l'utilisation du nom de Chaume, associé à la mention 1 er cru (...), permet à cette nouvelle appellation de bénéficier de la notoriété du Quarts de Chaume '. Il précise que ' l'utilisation du nom de Chaume associé à la mention premier cru est de nature à susciter une confusion dans l'esprit du consommateur, à créer l'apparence d'une hiérarchisation des vins favorable à la nouvelle appellation et, par conséquent, à détourner ou affaiblir la notoriété de l'appellation Quarts de Chaume '.
Pour Philippe Socheleau, président de Chaume, il est ' dommage de gaspiller tant d'énergie à se battre entre nous, alors que nous devrions, Chaume et Quarts de Chaume, tirer vers le haut l'ensemble des liquoreux de notre région '. En attendant, les vins agréés conservent '1 er cru', alors que ceux de 2005 redeviennent des Coteaux du Layon Chaume.
