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archiveXML - 2005

Non, cette mesure inefficace est même dangereuse

La vigne - n°168 - septembre 2005 - page 0

'Ce genre de mesure ne servira à rien, car on a trop attendu pour la mettre en vigueur. Il fallait fixer ces minima avant que les cours ne s'effondrent ! Maintenant, vu le contexte du marché, cette disposition ne peut qu'avantager le négoce. Il ne faut pas rêver : ces prix planchers vont s'aligner sur les prix les plus bas. On va donc cristalliser la situation à son niveau le plus désastreux.
De plus, la fixation de minima sera très dommageable pour les entreprises qui ont construit une gamme. On peut craindre que ce prix plancher ne devienne le prix unique de référence. Il suffit d'imaginer que pour le marché du merlot, le minimum soit celui d'un VDP produit à 90 hl/ha. Le même cépage, produit à 45 hl/ha avec tout le travail à la vigne et à la cave nécessaire pour faire un vin de qualité (effeuillage, enherbement...), n'obtiendra jamais son prix mérité ! Au final, on risque de détruire tous les efforts de qualité des vignerons. Quitte à prendre des mesures exceptionnelles, il faut créer des prix moyens indicateurs adaptés à chaque palier qualitatif d'un produit donné. '

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