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Vins de table : le marché patine

La vigne - n°170 - novembre 2005 - page 0

Le prix des vins de table rouges et rosés est remonté à près de 3 /°hl au mois d'octobre, mais les transactions se font rares.

Alors que fin août, le prix moyen hebdomadaire des VDT rouges et rosés était descendu à 2,62 euros/°hl, on renoue depuis peu avec des cours plus raisonnables. En octobre, la moyenne des transactions (tous millésimes confondus) s'établissait à 2,94 euros/°hl. ' Il fallait enrayer la baisse sur le 2005, indique René Moreno, président de l'Anivit. Aussi, à la suite de plusieurs rencontres entre le négoce et la production, nous avons convenu d'un prix minimum de 3 euros/°hl. ' Pour l'instant, l'accord semble tenir. Les disponibilités n'affichent pas de hausse spectaculaire (6,4 % pour les VDT et VDP) avec des stocks (11,5 Mhl) supérieurs aux deux années antérieures, mais une récolte 2005 (environ 20,2 Mhl) en retrait de 12 %. Seul souci : dans les faits, le marché reste atone. Après treize semaines de campagne, les volumes échangés sur les vins de table du nouveau millésime sont en chute libre de 75 %, à 97 090 hl par rapport à la même période de l'année précédente. ' La situation est inédite, remarque Denis Jaumont, directeur des achats chez Uccoar. Il n'y a quasiment pas d'achat. ' ' La campagne n'a jamais autant tardé à démarrer, signale Louis Servat, courtier dans l'Aude. Habituellement, les acheteurs se positionnent un peu avant les vendanges. Aujourd'hui, nous commençons à peine les dégustations. ' Le constat est général : le négoce marque peu d'empressement. ' Il s'est couvert cet été avec des vins de table d'Espagne ou d'Italie achetés à bas prix ', note un analyste. Ces derniers oscillent entre 2 et 2,20 euros/°hl. ' Depuis cinq ans, les producteurs français perdent des parts de marché au profit de ces pays, observe Louis Servat. Aujourd'hui, les vignerons français peuvent difficilement justifier l'écart de prix existant, et ils ne peuvent pas s'aligner, car les prix des Italiens et des Espagnols ne leur permettraient pas de couvrir leur coût de production. '
Devant cette situation, l'Anivit incite les producteurs à recourir à la distillation. En dégageant des volumes du marché, l'Anivit espère voir les affaires reprendre.

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