Les grands pays producteurs de l'Union veulent conserver un règlement propre au vin.
La Commission européenne veut parvenir à une nouvelle organisation commune du marché du vin (OCM) pour fin 2006. ' On sait juste qu'elle veut réformer l'actuel règlement ', résume une habituée des affaires européennes. Sur ce point, tout le monde est d'accord, car l'actuelle OCM n'a pas permis d'éviter la crise. Mais la Commission n'a pas encore donné d'indication quant à la direction qu'elle souhaite prendre.
La France, l'Espagne, l'Italie et le Portugal demandent que la viticulture continue d'être soumise à un règlement spécifique. Ils ne veulent pas la voir banalisée au sein d'un règlement commun à d'autres productions. Ces pays refusent aussi le découplage des aides, comme c'est le cas en grandes cultures ou dans la production laitière. Le découplage signifierait la fin des outils de régulation du marché que sont les aides à la distillation des excédents ou les aides au stockage. Les organisations professionnelles françaises partagent ces deux orientations. ' On ne produit pas du vin comme on produit du lait ', argumentent-elles. Elles travaillent à l'élaboration d'une position commune française.