Le ministre de l'Agriculture a profité de la fusion de l'office des vins avec celui des fruits et légumes pour dissoudre le conseil de direction de l'Onivins.
La fusion entre l'Onivins et l'Oniflhor (Office des fruits, des légumes et de l'horticulture) est effective depuis le 1 er janvier. Ce nouvel établissement s'appelle Viniflhor. Mais il n'a pas de conseil de direction des vins. Les membres de cette instance ont tous été surpris d'apprendre que leur mandat a pris fin.
En effet, le ministère de l'Agriculture avait prévu de les reconduire. Il devait transformer le conseil de direction de l'Onivins en conseil de direction des vins de Viniflhor. Mais, fin décembre, il a changé d'avis. Il n'a prévenu Denis Verdier, président de l'ex-conseil de direction, qu'au tout début du mois de janvier, soit après la parution du décret officialisant sa décision.
Selon l'Onivins, il s'agit d'une décision politique. Le ministère de l'Agriculture profite de la fusion des deux offices pour ' relégitimer le conseil de direction des vins '. Les événements qui ont eu lieu dans le Gard, département d'où est originaire Denis Verdier, n'y sont pas étrangers. En fin d'année, les vignerons ont mené des actions déterminées pour alerter les pouvoirs publics de la gravité de la chute des cours, sans en informer les leaders syndicaaux habituels et en refusant d'être représentés par eux. Leur attitude était forcément dirigée contre le président de l'Onivins.
La composition du conseil de direction des vins et le mode de désignation de ses membres devraient être entièrement revus. Cette décision retarde l'examen de dossiers importants pour la viticulture, notamment celui de la création du vin de pays Vignobles de France. Ce projet devait être soumis au conseil spécialisé des vins de pays et au conseil de direction de janvier. Or, ces deux instances ne reverront pas le jour avant plusieurs semaines. Mais l'entourage du ministre promet d'aller vite.