Le 21 janvier, le Conseil de direction de l'Onivins examinait le projet de décret sur l'étiquetage.
'Le Conseil de direction de l'Onivins a pris acte des positions de la Cnaoc et de l'Inao sur l'indication du millésime ', a souligné, diplomatiquement, Jean-Luc Dairien, directeur de l'office, à l'issue de la réunion. L'Inao veut que toutes les appellations en restent à la règle des 100 %. Il demande l'interdiction de mentionner un millésime si un vin n'en est pas entièrement issu. La Confédération des syndicats de défense des appellations souhaite, au contraire, que chacun de ses membres puisse choisir entre cette règle et celle des 85-15 %, introduite par le règlement européen en vigueur depuis le 1 er février. Ce texte autorise les appellations, comme les vins de pays, à mentionner un millésime à partir du moment où il entre pour 85 %, au moins, dans la composition d'un vin.
L'Inao s'oppose aussi à l'indication du cépage sur les étiquettes de bourgogne ou de bordeaux. Des syndicats l'ayant souhaité, le Conseil de direction de l'Onivins propose de patienter cinq années avant de trancher.
Autre sujet délicat : le statut de l'embouteilleur. Est-il vigneron, négociant, coopérative ? Les Vignerons indépendants ont exigé qu'il soit rendu obligatoire de le dire. Les négociants l'ont refusé. Une position de compromis semble avoir été trouvée. Le décret français pourrait définir les termes de ' vigneron ' et ' vigneron indépendant ' afin qu'ils ne puissent pas être usurpés. Mais chaque embouteilleur sera libre d'indiquer ou non sa famille d'appartenance.
Début févier, l'Onivins devait adresser, aux ministres de l'Agriculture et des Finances, une note de synthèse de ces discussions. Charge à eux de trancher.