Il en faut du labeur, de la ténacité, de la patience pour cultiver la vigne. Quand, enfin, le vigneron admire ses belles grappes aux grains veloutés (s'il n'a pas trop plu ou grêlé), on lui dit : 'Tu nous empoisonnes, arrache ta vigne et bois cette bonne boisson américaine.'
Que dit-on aux fabricants d'alcools forts que nos jeunes boivent jusqu'à en mourir sur les routes ?
Que dit-on aux Italiens et aux Espagnols qui plantent illégalement des hectares de vigne ?
Que dit-on aux céréaliers qui, faute de pouvoir vendre leur blé, le brûlent (quelle honte) dans leur chaudière, alors que la moitié des habitants de notre belle planète meurent de faim ? Mon arrière grand-père, mon grand-père et mon père ont travaillé leur vigne à la sueur de leur front. Je continue à cultiver cette même vigne. Je me demande si j'ai fait le bon choix... '